Opéra de George Benjamin, livret de Martin Crimp, direction musicale d'Alphonse, Cemin, mise en scène de Jacques Osinski, avec l'Ensemble Carabanchel, Camille Merckx et Elise Chauvin. Le metteur en scène Jacques Osinski poursuit son travail opératique, et en l'espèce, sa collaboration avec le vidéaste Yann Chapotel, avec "Into the little hill" du compositeur contemporain britannique George Benjamin.
De format court, cet opéra de chambre pour deux voix et un ensemble de quinze musiciens se développe sur un livret de conte noir de son compatriote le dramaturge Martin Crimp qui contextualise une légende médiévale recensée par les Frères Grimm, "Le Joueur de flûte de Hamelin", qui retrace la vengeance impitoyable et disproportionnée d'un dératiseur à qui le paiement de sa créance a été refusée.
Jacques Osinski a opté pour le minimalisme tant pour la mise en mise en scène que pour la scénographie, les deux émérites officiantes de ce récitatif techniquement ardu, la brune mezzo-soprano Camille Merckx et la blonde soprano Elise Chauvin, se tenant de manière statique à l'avant-scène devant un rideau de tulle derrière lequel apparaissent furtivement un lit et un bureau.
Dispensé sous forme de tableaux séparés par de longs noirs et quelques fois accompagnés d'une vidéo illustrative, l'oeuvre est interprétée avec conviction par l'Ensemble Carabanchel dirigé avec subtilité par Alphonse Cemin.
Cela étant, le spectacle ressort au bel objet scénique qui n'offre que peu d'aspérité aspérité à la mimésis et à l'émotion. Donc pour mélomane averti.
|