On a l’habitude dans le monde de la musique, pour se moquer d’eux, de considérer les cordes comme des musiciens hautains et méprisants et les cuivres comme des musiciens affables, jamais les derniers à boire un verre ou deux (ou trois, ou quatre...) et manquant souvent cruellement de finesse. Tout cela est (presque) naturellement faux.
Prenez par exemple le quatuor Opus 333. Le Quatuor de Saxhorns, formation peu fréquente, fête ses dix années d’existence. L’ensemble est un véritable ambassadeur de l’école française des cuivres et est remarqué pour sa virtuosité et son audace à transcrire les plus belles pages des répertoires classique et contemporain. Dix ans, l’occasion de sortir un disque aux couleurs de l’Espagne avec justement beaucoup de finesse, de couleurs cuivrées et de lumières.
En el menu : Suite Española d’Isaac Albeniz (arr. Jean Daufresne), La Vida Breve : Danza n°1 et n°2 de Manuel de Falla (arr. Vianney Desplantes), Danza Española : Oriental d’Enrique Granados (arr. Vianney Desplantes), Suspiros de España d’Antonio Álvarez Alonso (arr. Vianney Desplantes), Carmen suite de concert de Georges Bizet (arr. Corentin Morvan), Tango Op.164 d’Isaac Albeniz (arr. Patrick Wibart), Zapateado de Pablo de Sarasate (arr. Vianney Desplantes).
Et c’est à un véritable tourbillon de contrastes, de dynamiques, de nuances, de timbres, de rythmes, de phrasés, d’articulations que le quatuor nous convie. L’esprit est fidèle à celui originel des œuvres, grâce à une réappropriation et à de subtils et très intelligents arrangements. Les musiciens jouent en parfaite harmonie et homogénéité. Et puis il faut saluer le geste musical recherché et parfaitement maîtrisé. Viva España !
Abonnez vous à la Newsletter pour recevoir, outre les mises à
jour en avant première, des infos de première importance et peut
être des choses dont vous n'avez même pas encore imaginé
l'existence et l'impact sur votre vie... et nous non plus.