L’idée de nous proposer un album composé de duos s’est installée dans la tête de Frédéric Zeitoun lorsque son ami Gérard Davoust lui a proposé de produire un album de ses chansons sous la forme de duos avec des artistes qu’il accompagné sur scène. Frédéric Zeitoun a alors contacté douze artistes, très différents les uns des autres pour former douze duos, présents sur son album.

En écoutant l’album, on se rend vite compte que le duo n’est pas un face-à-face mais un unisson. L’album s’ouvre sur un duo poignant, "Bien au contraire", puisqu’il associe le grand Charles Aznavour, quelques mois avant son décès.

Ce disque est pour Frédéric Zeitoun le rendez-vous de l’amitié. Il est souvent question de coups du sort, de montagnes russes, de remonter la pente. La vie ne fait pas toujours de cadeaux, comme il le chante avec Linda Lemay dans une mélancolique ballade, "La vie continue", ou quand il dialogue avec Michel Fuguain à propos des épreuves rencontrées, partagées, dans une délicate déclaration d’amour, "Je ne désaime pas". Il y a des larmes qui se dégagent de cet album mais aussi beaucoup de rires à l’image du reggae slow tempo avec Doc Gyneco ou du duo avec Marie-Paule Belle. On y trouve aussi l’orgiaque "Le pot de départ à la retraite", un très beau duo avec Oldelaf qui nous raconte comment quitter tout à la fois une entreprise et le monde des vivants.

Musicalement, cet album s’inscrit dans une esthétique résolument intemporelle, au travers d’harmonieux dialogues piano-accordéon, dans la tradition de la chanson française. On y trouve aussi des rythmes caribéens avec un duo avec Philippe Lavil et d’autres plus rockabilly avec Sanseverino.

C’est donc au final un très bel album de duos que nous propose Frédéric Zeitoun, un album qui nous montre l’amour qu’il porte à la musique et aux textes.