One woman show de Constance. Attention : de manière intentionnelle le "Pot Pourri" de Constance ne comporte pas de tiret, et, s'il se présente néanmoins comme un mélange comprenant quelques uns de ses sketches emblématiques, il doit être pris au pied de la lettre.
Ainsi intègre-t-il la définition du dictionnaire pour le terme "pourri" au sens de "corrompu" dans la mesure où la demoiselle ne fait ni dans la dentelle ni dans la bienséance mais dans le trash assumé, celui de "la violence verbale poétique et libératrice", en hybridant humour noir et hyper-réalisme à la façon de la série télévisée belge Strip-tease.
Car officiant en solo tel dans sa " Partouze sentimentale" ou en duo avec Marie Reno dans "Gerbes d'amour), la jolie constance Constance n'a pas froid au yeux, ni ailleurs au demeurant, et, notamment, en matière textuelle.
Et pour introduire cet opus à l'allure de "best of" qu'elle qualifie de "hachis parmentier, avec des vrais morceaux de Constance à l'intérieur", elle annonce qu'elle monte sur scène "pour faire rêver les gens". Et le public ne sera pas déçu avec sa galerie de saisissants portraits exclusivement féminins, satire révélatrice tant de clichés que de la condition féminine contemporaine.
Des femmes de toute condition sociale, de la bourgeoise mère au foyer débordée à la sous-prolétaire picarde, intellectuelle, de la lectrice compulsive à la bimbo aux trois neurones officiant comme infirmière scolaire chargée de l'éducation sexuelle, et psychique, qui s'affranchit radicalement du joug marital, et même de tout âge avec la petite fille au visage d'ange doublée d'une Chucky sadique.
Un rêve aux allures de cauchemar, entre effroi et rire, mais le second n'est-il pas le remède du premier, que Constance manipule avec une plume démoniaque et sait faire rebondir avec de bienvenus inserts d'interactivité. C'est juste pour rire.. Non ?
Alors bienvenus aux néophytes pour découvrir la charmante donzelle qui dynamite tout sur son passage comme aux aficionados pour éviter l'état de manque.
|