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Seeing Other People  (Jagjaguwar)  avril 2019

"For me Seeing Other People just means goodbye : goodbye to the drugs, to the partying. Goodbye to my twenties now, Goodbye to my Saint Laurent-model-body. Goodbye to the touring circus - that’s right, no more shows or tours for a while. Goodbye, hopefully, to the anxiety attacks. Goodbye to beating myself up because I didn’t fit into those leather pants anymore. Fuck it. Goodbye to the facilities. And goodbye the leeches in my life. I know a lot of gritty stories about a lot of players in this business but you’ll have to read between the lines."

Foxygen est un groupe qui interroge autant sur son statut que sur notre époque. C’est toujours la même histoire, humaine après tout, de gens pas vraiment prêts à connaître un certain succès, ne se sentant pas forcément aimés pour les bonnes raisons, et sûrement pas faits pour. Pour Foxygen les drogues, les excès divers ont été un échappatoire, "Well I have got this work, but I’d rather powder my nose instead".

Ce Seeing Other People marque la fin d’un chapitre. Sûrement le dernier pour Jagjaguwar, peut-être même le dernier simplement pour le groupe. Un point-virgule, hypothétiquement un point final. "We're seeing other people, and that's fine" a une connotation particulière et évoque forcément les albums solo de Sam France ou Jonathan Rado et les collaborations en tant que producteur ou musicien (Weyes Blood, Father John Misty, Houndmouth, Cut Worms, Trevor Sensor, Alex Cameron...) de ce dernier.

Probablement montre-t-il deux musiciens, comme un Jekyll et un Hyde, soit la collaboration entre un musicien de studio et un musicien de scène. Justement Foxygen a refusé pour promouvoir ce disque de faire des concerts, parce que le groupe ne peut tourner comme il le souhaite, avec les moyens de ses ambitions, et pour se préserver. Mais Work ne montrait-il pas les tensions entre les deux musiciens : "I'm doing all the work, if you've got something to say then say it (…) If I'm such a fucking jerk, then why don't you write it all down ?" et que penser du "I think that we should just be friends" dans "The Conclusion" ?

En tout cas, ce Seeing Other People est une nouvelle fois une volte-face esthétique. Comme si le groupe incompris, Foxygen est et restera toujours pour France et Rado un jeu, un laboratoire d’idées musicales, une sorte de barnum esthétique et conceptuel, et toute la subtilité est là, avait besoin de continuellement régler ses comptes avec sa propre musique. Le groupe depuis And Star Power, semble vouloir échapper à son propre destin, en refusant du coup d’être lui-même, ouvrant en se renouvelant et fermant en même temps un nouveau chapitre de son histoire, envoyant tout balader avec (une fausse) désinvolture, s’amusant à flirter avec la parodie, mais avec la capacité d’écrire des chansons. Le tout avec beaucoup d’humour et de second degré. Fini la pop psychédélique ou les extravagances passées au prisme de Broadway, Seeing Other People sonne comme un mélange de 70’s et de 80’s. On pensera parfois à Rick Astley, Deniece Williams, Springsteen ou Lou Reed.

C’est aussi un disque où l’on trouve un certain groove, le groupe citant There's a Riot Goin' On de Sly & The Family Stone. Le rythme étant presque au centre de l’écriture. Ce n’est donc pas un hasard si l’on retrouve sur Seeing Other People deux batteurs aux phrasés et aux touchés différents : Jim Keltner (George Harrison, Ringo Starr, John Lennon, Pink Floyd, Neil Young, Steely Dan...) et son style associant généralement des motifs d'une simplicité trompeuse à une sensation décontractée et relâchée avec une rare précision et Kane Ritchotte (Portugal The Man) que l’on retrouve sur les titres plus enlevés.

Si l’ensemble aurait certainement gagné à être plus ténu dans l’écriture et plus aventureux dans la mise en son, Foxygen parvient à prendre souvent le contre-pied de tous les pièges qui étaient tendus.

"Tout mouvement nous découvre" écrit Montaigne. Avec Foxygen, nous sommes face à un groupe iconoclaste qui semble avoir choisi l’art d’esquiver et de ne suivre que ses propres désirs esthétiques (musique californienne des années 1960, la pop anglaise, Broadway, la soul…) pour survivre et qui en jouant des faux-semblants et de ce à pourquoi il a toujours fait de la musique semble écrire sa propre histoire, seul contre tous, presque comme un défi.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

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En savoir plus :
Le site officiel de Foxygen
Le Bandcamp de Foxygen
Le Soundcloud de Foxygen
Le Facebook de Foxygen


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# 24 mai 2020 : Culture pour tous !

Toujours pas de festival, de théâtre, de concert, et autres ouvertures de lieux de réjouissances diverses sinon quelques passe droits pour les amis de Manu. En espérant que tout rentre dans l'ordre et que l'on retrouve le plaisir du spectacle vivant bientôt. Soyez prudents, sortez couverts et restez curieux !

Du côté de la musique :

Interview de Roman Rappak autour de son nouveau projet Miro Shot
"Par défaut" de Antoine Hénaut
"Three old words" de Eldad Zitrin
"Night dreamer direct to disc sessions" de Gary Bartz & Maisha
"Mareld" de Isabel Sörling
"Miroir" de Jean Daufresne & Mathilde NGuyen
"Self made man" de Larkin Poe
"Notre dame, cathédrale d'émotions" de Maitrise Notre Dame de Paris
"Enchantée" de Marie Oppert
"Miroirs" de Quintet Bumbac
et toujours :
"Chante-nuit" de Facteurs Chevaux
"9 songs" de Pierre
"Sex education" de Ezra Furman
"Cage meet Satie" de Anne de Fornel et Jay Gottlieb
Interview de Batist & the 73' réalisé à l'occasion de son live Twitch dont des extraits accompagnent cette entretien
"Hundred fifty roses" de Dune & Crayon
"F.A. Cult" de Hermetic Delight
"Love is everywhere" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Hum-Ma" de Les Enfants d'Icare
"Spirals" de Sébastien Forrestier

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Frida jambe de bois" de Pascal Rinaldi en vidéo
le diptyque Arne Lygre mis en scène par Stéphane Braunschweig :
"Je disparais" en vidéo
"Rien de moi" en vidéo
des comédies :
"Alors on s'aime"
"L'Appel de Londres"
"Hier est un autre jour"
du divertissement :
"On ne choisit pas sa famille"
"Double mixte"
du vaudeville avec "Le Système Ribadier"
du côté des humoristes :
"François Rollin - Colères"
"La Teuf des Chevaliers du fiel"
"Franck Duboscq - Il était une fois"
Au Théâtre ce soir :
"Le canard à l'orange"
"Le prête-nom"
"Deux hommes dans une valise"
des classiques par la Comédie française :
"Le Petit-Maître corrigé" de Marivaux
"Cyrano de Bergerac" d"Edmond Rostand
et aller à l'opéra pour :
"Fortunio" d'André Messager
"Falstaff" de Verdi

Expositions avec :

les visites commentées par les commissaires d'expositions qui se sont tenues au Musée Jacquemart-André :
"Hammershøi, le maître de la peinture danoise" en vidéo
et "La collection Alana - Chefs-d'oeuvre de la peinture italienne"
partir en province pour découvrir en images le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg
et le Musée des Beaux-Arts de Nancy
puis en Europe en Espagne le Musée national Thyssen-Bornemisza à Madrid
en Allemagne au Städel Museum à Francfort
ailleurs au Brésil à la Pinacothèque de Sao Paulo
et au Japon au Ohara Museum of Art à Kurashiki
avant de revenir dans l'Hexagone pour une déambulation virtuelle dans le Petit Palais

Cinéma at home avec :

du drame : "Aime ton père" de Jacob Berger
de l'espionnage : "Les Ennemis" d'Edouard Molinaro
du thriller : "The Unseen" de Geoff Redknap
du thriller fantastique avec "La Neuvième Porte" de Roman Polanski
du divertissement :
"Cassos" de Philippe Carrèse
"Promotion canapé" de Didier Kaminka
"Les Frères Pétard" de Hervé Palud
de glorieux péplums italiens avec Steve Reeves :
"Les Travaux d'Hercule' de Pietro Francisci en VO
"La Bataille de Marathon" de Jacques Tourneur, Mario Bava et Bruno Vailati en VF
du western :
"L'Homme aux colts d'or" d'Edward Dmytryk
"Chino" de John Sturges
au Ciné Club, du cinéma français des années 30 :
"Mister Flow" de Robert Siodmak
"La Banque Némo" de Marguerite Viel
"Les amours de minuit" d'Augusto Genina et Marc Allégret
"Ces messieurs de la santé" de Pierre Colombier
et des films récents en DVD :
"Deux" de Filippo Meneghetti
"Les Eblouis" de Sarah Suco
"La Dernière vie de Simon" de Léo Karmann

Lecture avec :

"J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond" de Alexis Jenni
"Les Beatles" de Frédéric Granier
"Washington Black" de Esi Edugyan
et toujours :
"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
"Les lumières de Tel Aviv" de Alexandra Schwartzbrod
"Faites moi plaisir" de Mary Gaitskill
"La chaîne" de Adrian McKinty
"Incident au fond de la galaxie" de Etgar Keret

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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