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Viv Albertine  (Editions Buchet-Chastel)  avril 2019

Viv Albertine est une musicienne et parolière britannique, figure du mouvement punk auquel elle participa avec son groupe The Slits. Dans les années 80, elle mena également une carrière de productrice et de réalisatrice. Après vingt-cinq ans de silence, elle remonte sur scène avec un album solo en 2012. Elle vit aujourd’hui à Londres où elle se consacre à la musique et à l’ecriture. Elle a publié son premier récit, De fringues, de musique et de mecs en 2017 chez Buchet-Chastel et sort son second ouvrage, toujours chez le même éditeur, A jeter sans ouvrir.

Pour son précédent ouvrage, qui vient de sortir en poche chez 10/18, l’auteur a reçu de la presse des retours plutôt élogieux. Nul doute que pour son nouveau livre, les commentaires devraient être de la même veine tant l’auteur continue de nous charmer par son style enlevé.

Après De fringues, de musique et de mecs, Viv Albertine poursuit donc la dissection sauvage de ce qui l’a construite en s’attaquant au monstre sacré que représente la famille. Viv Albertine rentre dans les années 2000, elle est désormais assagie et ses années punk sont maintenant loin derrière elle. Il est temps pour elle de se consacrer à sa fille, à sa carrière et, presque à regret, à des mecs qui en valent rarement la peine.

Lorsque son père meurt, Viv doit aller récupérer les biens qui lui reviennent. Elle découvre alors un curieux journal de bord où il a consigné, avant qu’il ne se sépare de sa femme, le quotidien de la famille. Quelques années plus tard, à la mort de sa mère, elle découvre un mystérieux paquet "A jeter sans ouvrir" : c’est le journal miroir de sa mère, couvrant la même période.

A partir de ce récit de la vie familiale à deux voix, férocement opposées, Viv entreprend un douloureux mais nécessaire périple vers le passé, rouvrant par la même des blessures profondes qui résonnent en puisant écho avec sa vie d’aujourd’hui.

Travailler sur son passé, nous offrir un texte où elle nous parle de sa famille et de sa mère est un moyen pour l’auteur d’aller chercher les racines de ses colères. La féministe qu’elle est s’avère au final être la continuité de son aîné, de sa mère qui bien avant elle l’était, accompagnée d’un profond esprit d’indépendance.

Cette défense de la cause féminine, elle souhaite la transmettre à sa fille et l’ouvrage qu’elle nous propose s’adresse aussi à elle. Ce devoir féministe elle le pousse même à son comble, n’hésitant pas à nous parler de ses poils, de ses diarrhées et aussi de ses envies de péter au lit (sources d’insomnie chez elle), même quand elle est avec un homme.

On retrouve le style enlevé de l’auteur, son honnêteté intellectuelle et ses passages crus jamais vulgaires qui nous rappellent que Viv est avant tout une punk. Elle n’élude rien, ne triche pas et fait preuve d’une grande franchise. Le fait de découvrir ces documents écrits par ses parents lui ont permis de les comprendre, de comprendre leurs attitudes à son égard pour au final lui permettre de les excuser. Sa mère a connu des moments difficiles car elle a connu des violences de la part de son mari. Avec son ouvrage, l'auteur s'adresse aussi à sa fille, à ce qu'elle est aujourd'hui pour elle, ce qu'elle sera demain aussi.

A travers l'histoire qu'elle nous raconte dans A jeter sans ouvrir, Viv Albertine nous dresse un portrait sans concession mais juste de la société occidentale des années 60 à nos jours et un formidable plaidoyer pour les femmes.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Viv Albertine
Le Facebook de Viv Albertine


Jean-Louis Zuccolini         
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# 12 mai 2019 : Une liste de plus

A l'approche des élections européennes et ses innombrables listes qui ne présagent pas d'un bel avenir, on rajoute la nôtre, celle de la sélection culturelle de la semaine histoire de se changer les idées et se donner tout le plaisir que l'on mérite bien avec de la musique, des spectacles, des films, des livres et même des zombies à dégommer.

Du côté de la musique :

"Beatnik or not to be" de Elias Dris
"Dogrel" de Fontaines D.C.
"Dans le lieu du non-où" de L'Etrangleuse
"Leopold Mozart : Missa Solemnis" de Bayerische Kammerphilarmonie & Alessandro de Marchi
"Traversée" de Chrystelle Alour
"L'odysée remix" de Fred Pallem & Le Sacre du Tympan
Interview de Romain Humeau de Eiffel autour de "Stupor Machine" accompagnée d'un premier titre live, "Chasse Spleen"
présentation du Hellfest Open Air Festival #14
"Les cuivres sur le toit" de Paris Brass Quintet
Hublot EP" de Solal Roubine
"Home is everywhere EP" de Nara
et toujours :
"Foreign lines" de Erevan Tusk
"Seeing other people" de Foxygen
"2029" de Gontard!
"Chopin concertos for piano & string" de David Lively, Quatuor Cambini Paris et Thomas de Pierrefeu
"La poison" de La Poison
"Wasalala" de Madalitso Band
"Children of the slump" de Marble Arch
"Cesar Franck : Piano works quintet" de Michel Dalberto & Novus Quartet
"High strung" de Pamplemousse
"Live bullet song" de Tchewsky & Wood

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Un ennemi du peuple" au Théâtre national de l'Odéon
"Vues Lumière" au Théâtre de la Colline
"Fauves" au Théâtre de la Colline
"La Victoire en chantant" au Théâtre 13/Jardin
"Délivrés de famille" au Théâtre Le Funambule
"Deux femmes pour un fantôme" à l'Aktéon Théâtre
"Mon coeur pour un sonnet" au Théâtre Le Lucernaire
"Le Cabaret de Poussière fait le Zèbre" au Zèbre
Festival des Enfants de Molière à Dieppe
les reprises :
"Tout semblait immobile" au Théâtre de la Bastille
"Providence" au Théâtre Les Déchargeurs
"Aux Délices" au Lavoir Moderne Parisien
et la chronique des autres spectacles à l'affiche en mai

Cinéma avec :

"Versus" de François Valla
Oldies but Goodies avec :
la version restaurée de "Les Lois de l'hospitalité" de Buster Keaton et Jack Blysrone
"Drôles de cigognes !" de Hermina Tyrlova
et la chronique des autres sorties de mai

Lecture avec :

"A jeter sans ouvrir" de Viv Albertine
"Carnets clandestins" de Nicolas Giacobone
"Le sauvage" de Guillermo Arriaga
"Les carnets de guerre de Louis Barthas 1914-1918" de Fredman
"Toute une vie et un soir" de Anne Griffin
"War is boring" de David Axe & Matt Bors
et toujours :
"La bombe humaine" de Olivier Barruel
"La nuit ne dure pas" de Jules Gassot
"Le cri des corbeaux" de Matthieu Parcaroli
"Le jour de ma mort" de Jacques Expert
"Les feux" de Shohei Ooka
"Ombres sur la Tamise" de Michael Ondaatje
"Vraie folie" de Linwood Barclay

Froggeek's Delight :

"Day's Gone" sur PS4

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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