Seul en scène écrit et interprété par Elise Noiraud. Après "La banane américaine", épisodes d'une enfance provinciale, et les figures de son adolescence dans "Pour que tu m'aimes encore", Elise Noiraud clôt sa trilogie autofictionnelle sur son envol vers l'âge adulte.
Avec "Le champ des possibles", elle relate, toujours avec la même fougue, le départ du foyer familial, envol vers une vie nouvelle et les promesses d'un avenir encore incertain par l'indécision des choix qu'il implique.
La partition est essentiellement constituée, à la manière du one-man-show "old school", d'une galerie de portraits, dont certains convenus et tous campés de manière caricaturale, des proches et des nouveaux venus qui interviennent dans le quotidien de la jeune provinciale débarquée dans la capitale. Et quand Elise-personnage (re)prend vraiment la parole, Elise-comédienne entraîne le public dans une maêlstromique catharsis en direct qui la libère brutalement, telle la mue de la chrysalide, du cocon infantile et, surtout, violemment, de l'emprise d'une mère directive et invasive qui manie avec maestria l'art de la culpabilisation. Par sa justesse de ton, la douloureuse métamorphose de la naissance à soi s'avère édifiante et certains s'y reconnaitront. |