Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Les Cowboys Fringants - Dumas
Grand Rex  (Paris)  7 novembre 2005

Ce soir, le grand Rex s'est mis aux couleurs du Québec pour la venue des Cowboys Fringants. Une heure avant l'ouverture des portes la file d'attente est déjà impressionnante. Incroyable succès de ce groupe qui, lors de sa première venue il y a deux ans, était complètement inconnu. Mais depuis le bouche à oreille a fait se propager l'accent québécois à travers toute la France.

Avec sa vocation de cinéma, on pouvait pourtant redouter que cette très belle salle ne convienne pas forcément aux Cowboys. Mais finalement, peu importe que des fauteuils aux rembourrages confortables soient disposés dans l'orchestre et la mezzanine, peu importe que le reste du public se retrouve perchés aux balcons. Ce soir tout le monde est debout pour accueillir nos cousins d'Amériques.

Venu directement du Québec, dans les bagages des Cowboys, c'est Dumas qui assure la première partie.

Déjà reconnu au Québec, il sort ici son deuxième album Le cours des jours et compte bien surfer sur la déferlante québécoise.

Accompagné de sa seule guitare acoustique, d'une boite à rythme et de diverses pédales, il joue et sample les parties de ses titres et les superpose.

En showman (à l'américaine !) il fait participer le public et le sollicite pour les chœurs, comme sur le très pop "Le désir comme tel"» ou sur "Je sais pas". Mélangeant les styles, c'est sur un rythme très "indochinien" (le groupe, pas le pays) de "J'erre" que Dumas termine son set.

Le ton est donné, la fraîcheur et la bonne humeur sont les maîtres mots de ce début de soirée.

Dès leur entrée Karl, le chanteur, nous prévient : "On va vous en mettre plein la gueule" et le public d'en redemander.

Les deux cuivres présents résonnent aux premières notes de "La Reine", le feu est allumé.

Chaque titre provoque une nouvelle montée d'adrénaline. Le public de l'orchestre, massé contre la scène, pogote et monte sur scène pour slamer. Pour prévenir tout accident, Karl est même obligé de leur demander de réfréner leurs ardeurs.

Un concert des Cowboys c'est forcément un peu revendicatif, alors côté politique, "Lettre à Levesque" (fondateur du parti québécois) est l'occasion de d'affirmer leur vision souverainiste, côté écologie, "8 secondes" permet à Karl d'aborder pillage de leur principale richesse naturelle l'eau et "Le gars d'la compagnie" le saccage de leur forets.

Marie-Annick passe d'un instrument à l'autre, toujours avec sourire et réussissant invariablement à effectuer ses petits pas de danse.

Que ce soit l'accordéon ou le violon, elle embellit la musique des cowboys avec délicatesse et punch. Mais les autres ne sont pas en reste, Jean François, le guitariste, coiffé d'un bonnet de bouffon courre tout autour de la scène tandis que Karl victime d'une laryngite donne courageusement de la voix, sans faiblir, ni s'économiser.

Pour la chanson "Québécois de souche", ils intronisent le public Québécois d'adoption. Et dans un souci pédagogique, les Cowboys s'évertuent à nous faire correctement prononcer la phrase typique et indispensable "à boire tabernacle" qui sera reprise en chœur à la fin de "Symphonie pour Caza".

Puisant aussi dans leurs anciens albums, ils entonnent également les classiques et imparables tels que "La manifestation" ou "L'hiver approche" mais aussi la chanson qui a été le tournant de leur carrière "Toune d'automne".

Puis suivent le pamphlet "En Berne", "Plus rien", le titre le plus sombre et pessimiste (mais réaliste) de l'album, qui clôture le concert.

Pourtant le public ne se laisse pas faire et réclame à corps et à cris leur retour.

Le premier rappel, est l'occasion d'une petite démonstration de break par Karl qui ne peut exprimer sa joie autrement.

Ils entament alors leur très belle chanson teintée de nostalgie "Les étoiles filantes". Chanson de circonstance puisque le plafond de la salle en est parsemé. Le classique envoi d'avions en papiers vient agrémenter la chanson (voir paroles pour comprendre). Et dans le registre sentimental, "Rémi" est l'occasion pour Karl le public chanter le refrain d'une seule voix.

A peine repartis, les voilà qui reviennent pour le deuxième rappel et entonnent collégialement "Si tu penses un peu comme ça" aux accents anti- capitalistes. Cette fois c'est vraiment fini !

Le public a complètement oublié que l'on pouvait s'asseoir et est resté levé pendant les 2 heures qu'a duré le spectacle. C'est le cœur réchauffé et plein d'enthousiasme que le public à regret quitte la salle et s'en retourne dans le froid parisien.

Marie- Annick Lépine : Violon, accordéon - J-F Pauzé : Guitare - Dom Lebeau : Batterie - Karl Tremblay : Chant - Jérôme Dupras: Basse

Set list :

La reine/Camping Ste-Germaine/La manifestation/Joyeux calvaire/Toune d'automne/En attendant/La sainte paix/Ti-cul/Symphonie pour Caza/L'hiver approche/Lettre à Levesque/Mon pays/Québécois de souche/8 secondes/Ces temps-ci/Le gars d'la compagnie/En berne/Plus rien---Les étoiles filantes/Heavy Métal/Rémi---Si tu penses un peu comme ça

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album La Grand-messe des Cowboys fringants
La chronique de l'album Attache ta tuque des Cowboys Fringants
La chronique de l'album L'Expédition des Cowboys Fringants
La chronique de l'album Que du vent des Cowboys Fringants
Les Cowboys Fringants en concert au Festival des Vieilles Charrues 2006 (samedi)
Les Cowboys Fringants en concert aux Docks (30 avril 2007)
Les Cowboys Fringants en concert à l'Olympia (3 février 2009)
Les Cowboys Fringants en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2010 (jeudi 15)
Les Cowboys Fringants en concert à L'Olympia (mardi 7 février 2012)
Les Cowboys Fringants en concert au Festival international de la chanson de Granby 2013 (45ème édition) - jeudi 12 septembre
L'interview des Cowboys Fringants (novembre 2005)
L'interview des Cowboys Fringants (29 janvier 2009)
La chronique de l'album Le cours des jours de Dumas
La chronique de l'album Fixer le temps de Dumas
La chronique de l'album Nos idéaux de Dumas
Dumas en concert au Nouveau Casino (22 novembre 2005)
Dumas en concert au Festival FNAC Indétendances 2007 (samedi)
L'interview de Dumas (novembre 2005)

En savoir plus :

Le site officiel des Cowboys Fringants

Crédits photos : Thomy Keat (plus de photos sur Taste of indie)


Big Ben         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

Abonnez vous à la Newsletter pour recevoir, outre les mises à jour en avant première, des infos de première importance et peut être des choses dont vous n'avez même pas encore imaginé l'existence et l'impact sur votre vie... et nous non plus.

se désabonner, changer son mail ... c'est ici!


» Contacter un membre ou toute
   l'équipe (cliquez ici)


Afficher les chroniques d'un membre :

Liste des chroniques... Cécile B.B.
Liste des chroniques... Cyco Lys
Liste des chroniques... David
Liste des chroniques... Didier Richard
Liste des chroniques... Fred
Liste des chroniques... Jean-Louis Zuccolini
Liste des chroniques... Julien P.
Liste des chroniques... LaBat’
Liste des chroniques... Laurent Coudol
Liste des chroniques... Le Noise (Jérôme Gillet)
Liste des chroniques... Margotte
Liste des chroniques... MM
Liste des chroniques... Monsieur Var
Liste des chroniques... Nathalie Bachelerie
Liste des chroniques... Nicolas Arnstam
Liste des chroniques... Paola Simeone
Liste des chroniques... Philippe Person
Liste des chroniques... Rickeu
Liste des chroniques... Séb.T

 

Les articles de ce site sont la propriété de froggydelight.com et de leurs auteurs.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=