Strange Creatures
(BMG Rights Management) février 2019
Petit portrait chinois : si c’était un club de foot, ce serait plus Sheffield United que Manchester City. Le groupe est originaire de Castleton qui se trouve entre ces deux villes.
Si c’était un film d’horreur, puisque pour le groupe il est question ici "d’un disque nocturne. Un film d’horreur psychologique gravé sur cire", ce serait American Nightmare 2, pour la qualité plus que pour le sujet.
Si c’était un style musical, ce serait un mélange de post-punk, de garage rock et de cold wave avec quelques réminiscences 80’s.
Si c’était un groupe, ce serait : Drenge.
Drenge, c’est un peu une histoire d’amour ratée. Un premier album (Drenge, 2013) où les frères Rory (batterie) et Eoin (chant et guitare) loveless jouent un rock tonitruant rappelant la musique grunge, puis un second (Undertow, 2015) où le duo se transforme en trio sur quelques titres, canalise son énergie en y ajoutant une bonne dose de noirceur. Mais, de manière proportionnelle plus le groupe augmente, puisque Drenge est devenu un quatuor sur ce nouveau disque, plus sa musique enfle, enfle… et, inversement, plus notre intérêt décroit.
Le temps ne fait rien à l’affaire, ce Strange Creatures manque cruellement de nuances, de personnalité, est trop archétypal pour sortir du lot. Et ce n’est pas quelques pas si mauvais morceaux comme "This Dance", "Autonomy" ou "Teenage Love" qui changeront quelque chose. Dommage car on sent que les Anglais sont capables aussi de bonnes mélodies et de jouer avec les atmosphères. Quant au thème sombre de cet album, s’il a ses charmes, ce n’est pas l’extase non plus...
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