Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Etre soldat de Hitler
Benoît Rondeau  (Editions Perrin)  mai 2019

Quelques semaines seulement après avoir chroniqué son ouvrage Alarm ! consacré au débarquement, je me retrouve de nouveau avec un ouvrage de Benoît Rondeau entre les mains. Celui-ci, un bon pavé de 430 pages est consacré aux soldats de l’armée d’Hitler avec pour titre Etre soldat de Hitler. Publié aux éditions Perrin, il nous offre un éclairage inédit sur ces soldats allemands qui ont servi Hitler.

De nombreux ouvrages ont été consacrés aux campagnes et batailles menées par l’armée allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il restait à étudier la manière dont cette guerre a été vécue par les soldats allemands, et ce, quel que soit le corps auquel ils appartenaient. De nombreuses questions se posent. Quel était leur quotidien ? Dans quelles conditions ont-ils servi au front ou à l’arrière ? Etaient-ils avantagés par rapport à leurs adversaires ?

Dans cet ouvrage, la question des compromissions de l’armée avec le régime nazi est centrale. Etre un soldat de la Wermacht ou de la Waffen-SS au service d’Hitler, est-ce être un soldat comme les autres ? L’ouvrage accorde ainsi une place importante au degré de nazification de cette armée, à la questions des relations avec les populations civiles et à son rôle dans les crimes du troisième Reich.

Après une courte introduction dans laquelle il nous précise la diversité des situations quand on est soldat d’Hitler, Benoît Rondeau nous présente la formation et la discipline régnant dans l’armée d’Hitler. Les futurs soldats sont formés dès leur plus jeune âge, ils entrent dans la vie militaire en intégrant la Kaserne puis doivent faire face à une discipline de fer une fois la Wermacht intégrée. Le premier chapitre est aussi l’occasion pour le lecteur de découvrir les entraînements des soldats, d’y voir le rôle des officiers et des sous-officiers, de s’intéresser à la place des femmes dans cette armée et de voir la place de l’idéologie nazie à l’intérieur de cette armée.

Les deux chapitres suivants sont consacrés à la guerre sur terre avec dans un premier temps une partie consacrée aux conditions matérielles et à la vie quotidienne au front. Le texte est précis, étudiant l’alimentation des soldats, s’interrogeant sur l’utilisation de drogues, sur l’organisation des soins et le moral des soldats. Evidemment, les conditions ne sont pas les mêmes que l’on soit sur le front est ou en Afrique du Nord. Traiter la guerre sur terre, c’est aussi nous raconter les conditions de combat, objet du chapitre 3. Evidemment, Benoît Rondeau nous parle de la Blitzkrieg qui fit ses preuves pendant la première phase de la Seconde Guerre mondiale, nous montre l’importance du panzer dans cette armée, pourtant faiblement motorisée.

Le chapitre 4 est consacré à la guerre aérienne, aux hommes d’Hermann Goering et à cette Luftwaffe qui joua un rôle prépondérant dans la Blitzkrieg. Il est alors l’occasion de parler des radars qui furent une des grandes innovations de la Seconde Guerre mondiale, avec une Allemagne située à l’avant-garde de cette technique à l’époque. Benoît Rondeau, enfin, nous montre que la luftwaffe disposait de forces de combats terrestres très importantes.

Un chapitre est ensuite consacré à la guerre sur mer au travers de la Kriegsmarine, l’auteur nous montrant sa difficile coopération avec la luftwaffe. Plus d’un million d’Allemands vont servir au sein de cette Kriegsmarine qui en 1939 aligne 57 U-boote. Un individu incarne l’arme sous marine allemande, l’amiral Dônitz qui jouit de la confiance d’Hitler qui en fera son successeur dans un Reich en pleine agonie en avril 1945.

Le chapitre six est consacré aux soldats de Hitler et aux civils. Particulièrement intéressant, ce chapitre nous montre les liens entretenus entre les soldats et les civils grâce aux courriers. Ces courriers permettent aux soldats de garder le moral et apporte du réconfort à leurs familles. Benoît Rondeau évoque ensuite les permissions des soldats allemands qui deviennent de plus en rares au fil de la guerre. Etre soldat de Hitler, c’est aussi être au contact de populations civiles dans des pays occupés. L’ouvrage nous montre le quotidien de ces soldats avec les civils, notamment à Paris, la ville lumière pour les soldats allemands. Il nous montre les situations différentes selon l’endroit, avec des tensions sur le front Ouest, des relations un peu plus amicales en Afrique du Nord et un racisme important sur le front est.

Le chapitre sept s’intéresse aux crimes perpétrés par les soldats de Hitler. L’armée a pris une part directe dans les crimes sans précédent commis au nom de l’idéologie nazie. Ils ont accepté les entreprises génocidaires du troisième Reich. Partout en Europe, ces soldats ont œuvré et semé la mort sur leur passage. Le crime le plus important imputable à la Wermacht est celui perpétré à l’encontre des prisonniers de guerres soviétiques. Les civils soviétiques n’ont pas non plus été beaucoup épargnés, au nom de l’idéologie nazie. Les soldats enfin, ont été les complices de la shoah en Union soviétique. Dans ce chapitre, Benoît Rondeau, toujours aussi précis, aborde le cadre de méfaits inconnus de la Wermacht en Italie, après la signature de l’armistice avec les alliés.

Le dernier chapitre est consacré à l’après Hitler, à la postérité d’une armée controversée. L’auteur nous renseigne sur la façon d’encaisser et d’accepter la défaite. De nombreux soldats se retrouvent en captivité, d’autres retournent à la vie civile refoulant leur passé en niant toute forme de culpabilité.

Etre un soldat de Hitler est donc un ouvrage complet, extrêmement précis qui retrace de façon limpide les parcours diversifiés des soldats allemands, sous toutes les latitudes, du général au pilote, de l’administrateur au tankiste de panzer. C’est un ouvrage érudit et passionnant, fruit d’un travail de recherche important qui nous éclaire sur ces hommes qui prêtaient serment de fidélité absolue à Hitler lors de leur incorporation à l’armée allemande.

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "L'Empire Britannique en guerre" du même auteur
La chronique de "Jour J, Bataille de Normandie" du même auteur
La chronique de "La préparation du Jour J" du même auteur
La chronique de "La guerre du désert" du même auteur
La chronique de "Chancellorsville" du même auteur
La chronique de "3 Minutes pour comprendre. La Seconde Guerre mondiale" du même auteur
La chronique de "L'épopée du désert" et de "L'armée australienne en guerre" du même auteur
La chronique de "Le soldat britannique" du même auteur
La chronique de "Alarm !" du même auteur
La chronique de "Patton" du même auteur
La chronique de "Rommel" du même auteur
La chronique de "L'armée d'Hitler" du même auteur

En savoir plus :
Le site officiel de Benoît Rondeau
Le Facebook de Benoît Rondeau


Jean-Louis Zuccolini         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 28 juillet 2019 : La canicule recule

Retour cette semaine à un été "normal", pas trop chaud, un peu pluvieux, la plage et Paris désert et surtout un peu de temps pour se poser et découvrir notre sélection culturelle au frais, ou les doigts de pieds en éventail sur la plage. C'est parti.

Du côté de la musique :

Rencontre avec Accident. Nous avons également enregistré une session live de Accident, autour de leur EP "Dernier Voyage"
"an elegy for" de Bobbie
"Code pin" de Angle Mort & Clignotant
Interview de Last Train au festival Terre du Son
Oktober Lieber en interview, mais également en live au festival Terre du Son
Haiku Hands au festival Terre du Son #15
Sara Zinger égalment à Terre du Son, à retrouver en interview
interview de The Psychotic Monks toujours à Terre du Son
Haiku Hands au festival Terre du Son #15
Sara Zinger égalment à Terre du Son, à retrouver en interview
interview de The Psychotic Monks toujours à Terre du Son
et toujours :
"Triple ripple" de Automatic City
"Jaws" de Condore
"480" de DBK Project
"Echo" de Marion Roch
"Bach & co" de Thibault Noally & Les Accents
"To be continued" de Tropical Mannschaft
On vous parle du Festival de Beauregard #11 :
Jeudi avec MNNQNS, Gossip, Fatboy Slim entre autres
Vendredi avec Balthazar, Lavilliers, NTM, Etienne de Crécy...
Samedi avec Beach Youth, Clara Luciani, Idles, The Hives, Mogwai...
Dimanche pour finir avec Bro Gunnar Jansson, Jeanne Added, Tears for Fears, Interpol...

Au théâtre :

la chronique des spectacles à l'affiche en août

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour :
"HEY! Modern Art et Pop Culture #4" à la Halle Saint-Pierre
"Chicago Foyer d'Art brut" à la Halle Saint-Pierre

Cinéma :

Oldies but Goodies avec : "Herbes flottantes" de Yasujir? Ozu" en version restaurée
la chronique des sorties de juillet

Lecture avec :

"Les violents de l'automne" de Philippe Georget
"Modus operandi : La secte du serpent" de Nathalie Cohen
"Rue des fantasques" de André Blanc
et toujours :
"Benalla, la vraie histoire" de Sophie Coignard
"Floride" de Laurent Groff
"Whitman" de Barlen Pyamootoo

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
- 24 mars 2024 : Enfin le printemps !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=