Il est très important que des labels comme Klarthe sortent des sentiers battus et permettent à des instruments comme le basson avec Julien Hardy ou ici avec Florian Wielgosik au tuba d’avoir une véritable mise en lumière. Des instruments souvent réduits à la portion discographique congrue.
C’est donc le désir du tubiste, solo de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, de sortir ce disque pour mieux faire connaître son instrument.
Florian Wielgosik aurait pu choisir un répertoire de concerto mais il a fait le pari de l’intimiste avec des compositions et des arrangements (Capriccio de Krysztof Penderecki, l’histoire du tango de Piazzolla, Fantasia II de Jörg Duda et le très groovy concerto pour tuba de Stéphane Krégar) plus proches de la musique de chambre.
Le choix s’est donc porté sur des morceaux qui mettent en valeur l’instrument, son timbre, sa tessiture et sa possible virtuosité. Et Florian Wielgosik se montre à l’aise et maître de son instrument aussi bien dans les parties rythmiques que dans les passages plus chantés (le superbe Capriccio de Penderecki ou le concerto pour tuba de Krégar) avec un beau sens du phrasé et des dynamiques (avec beaucoup de finesse dans l’histoire du tango de Piazzolla).
Le tubiste est soutenu en fonction des pièces par Coline Jaget (harpe), Maki Belkin (piano), Mathieu Draux (marimba), Patrick Mendez (percussions).
Parce que le tuba ne fait pas que "ploum ploum", à découvrir donc ! |