Robes à pois, chignon banane et talons, here is Onyx & the Red Lips, harmonies et chordettes en goguette. C’est frais, c’est léger et optimiste, et ça s’appelle Cinematic.
Au commencement, Cherry et Candy, deux copines du cours Florent, rencontrent Onyx, compositrice en piano-voix. Les trois copines s’entourent d’une contrebasse, une batterie et une guitare, et les voilà au diapason de leur formation sexy et à talons. Swing et pop, elles pétillent de pidipidi et de lalalou, font friser les moustaches et se lisser les plis à la faveur des spots.
Délicieusement rétro, les rythmes balancent des fourmis dans les articulations et des décharges dans les reins, de déhanchés élégants en communion de voix, Cinematic offre dix titres furieusement contemporains, tout droit venus des bars enfumés des années 50 à Chicago.
Loin des clichés de potiches sans cervelle, Onyx & The Red Lips chante les rebuffades et les agressions faites aux femmes. Parce que chanter dans la bonne humeur c’est chouette, mais ça ne fait pas oublier le poids des traditions séniles sur la gente féminine. Sensible et coloré, l’album reste un moment glamour et sensuel porté par le trio irrésistible.
Un peu de blues, beaucoup de swing, des paillettes et de la grâce, les filles s’exportent en Angleterre où elles reçoivent un franc succès, faisant la fierté des petits gaulois que nous sommes.