Une grosse basse lancinante, un texte plus parlé que chanté, des accords de guitares égrainés avec parcimonie, des longs moments contemplatifs débouchant sur une tempête sonore qui débarque sans crier "gare !", voilà les ingrédients qu'il faut pour qualifier un disque de post rock.
Et dans ce domaine, ces jeunes français ont bien appris leur Mogwai illustré.
Franchement plus appuyé et plus sombre comme sur "Remove all trace", le rock de Dont Look back se rapproche parfois jusqu'à en devenir prévisible de celui du groupe écossais, "Nothing just happens" ou "Kids got shadows in their eyes" mêlant un superbe élan bruitiste et une voix dont la fêlure n'est pas sans rappeler Arab Strap.
Mais ce disque s'en tire avec les honneurs car tout au long des morceaux les Don't look back se créent un univers dans lequel il est aisé de partager, basé notamment sur des textes parlés, voir scandés comme sur "Farewell to the bright side", morceau phare de ce disque, totalement hypnotique et noisy à souhait.
Mais attention, Brighter n'est pas une caricature post rock et son principal défaut est d'avoir 10 ans de retard pourrait on dire. Car si ce disque était sorti à l'époque d'un certain Ten rapids, ou d'un Young team nul doute qu'il aurait connu un retentissant succès.
Mais ne dit on pas qu'un bon disque est intemporel ? Alors n'hésitez pas à votre tour à réviser votre manuel du parfait post rockeur avec ce brillant Brighter ! Et justement … Don't look back.
|