Monologue écrit et interprété par Eloïse Mercier Un avion qui s'apprête à décoller pour Saïgon. La comédienne-narratrice, au micro, caresse les oreilles de sa voix douce et invite le spectateur à prendre place dans son voyage. Elle doit aller travailler là-bas et dès son arrivée, est saisie par la moiteur, le bruit et l'effervescence de la ville.
Un décor de chambre reconstituée fait d'une multitude d'objets. Un scooter rose miniature tourne sur un électrophone tandis que des néons aux formes diverses s'allument. Une plante verte côtoie le bocal d'un poisson rouge. Et au dessus, des silhouettes de nuages qui dominent.
Enveloppé de sons d'ambiance, de voix et de musique dans une bande son remarquable conçue avec Vincent Bérenger, tout invite à l'immersion et au dépaysement. Avec élégance et une sobriété bienvenue, la comédienne partage les sentiments de cette expatriée dans cet univers aussi moite que mystérieux.
On suit avec intérêt ce carnet de voyage intime et touchant. Avec un hommage au passage à Marguerite Duras, Eloïse Mercier déroule lentement ce récit un brin nostalgique qui donne une grande place aux images et aux sensations. Poésie et délicatesse pour un spectacle tout en douceur et en sensualité.
Eloïse Mercier signe avec "Une goutte d'eau dans un nuage", un spectacle infiniment gracieux d'une originalité folle, qui donne envie de suivre La Compagnie Microscopique avec attention.
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