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Théâtre Le Lucernaire  (Paris)  septembre 2019

Comédie dramatique d'après le roman éponyme de Henri-Frédéric Blanc, adapatation et mise en scène de Ludovic Laroche, avec Stéphanie Bassibey, Ludovic Laroche et Pierre-Michel Dudan.

Doté d'un don aigu de l’observation à la manière d'un facétieux ethologue et du sens de la formule, d'une écriture assassine extrêmement drôle et d'un humour souvent noir, le romancier Henri-Frédéric Blanc a trempé son stylo dans un cocktail détonnant de drôlerie et de causticité pour composer la pépite que constitue "Nuit gravement au salut" dont Ludovic Laroche assure une adaptation théâtrale émérite.

Ressortant à la comédie satirique sur le microcosme littéraire avec une ineffable étude de moeurs, la partition éponyme se double d'une comédie burlesque sous-tendant une réflexion philosophico-mystique à partir d'une situation extrêmement ordinaire tout en comportant plusieurs niveaux de lecture que la mise en scène de Ludovic Laroche a le mérite de laisser affleurer sans les imposer ostensiblement de manière à laisser ouvert le champ d'interprétation au spectateur.

L'argument : un homme, une femme. Un repas d'affaires entre un éditeur et une romancière. Cynique, mufle et graveleux, sans scrupules, il a réussi à la force du poignet avec des publications bas de gamme grand public et nivellement par le bas à l'image de la culture de masse et la section littérature est pour lui une danseuse pour laquelle il veut se payer sur la bête, ce qui en l'occurrence est d'autant plus prometteur de jouissance s'agissant d'une auteure.

Elle est jolie, et elle le sait, imbue d'un petit succès d'estime avec un premier roman et d'une présomption d'œuvrer en littérature, se pique d'honnêteté intellectuelle tout en usant sans état d'âme de ses féminins atouts pour nécessité pécuniaire.

Bénéficiant de dialogues savoureux et d'une dramaturgie soigneusement élaborée, l'intrigue ressort à la fois du classique et ludique jeu du chat et de la souris, dans lequel les rôles sont interchangeables, et du bras de fer entre abus de pouvoir et petits arrangements entre turpides.

En effet, les assauts des deux protagonistes adoptent un rythme de salves successives, qui, comme en matière militaire, permet à chacun non seulement de recharger ses batteries mais également de modifier sa stratégie, et donc de faire judicieusement évoluer le propos et de dérouter le spectateur sur un dénouement qu'il ne peut s'empêcher de vouloir anticiper, en raison de l'intervention d'un troisième personnage, le serveur, qui, n'est pas simplement là pour "servir la soupe".

En l'espèce, si elle ne s'avère pas inattendue compte tenu du chronotope, elle va bien au-delà du zèle ancillaire. Car, en effet, elle ne revêt pas des allures de figuration, à de se demander, rétrospectivement, s'il ne s'agit pas du rôle principal du point de vue de l'auteur, un auteur particulièrement machiavélique et habile pour qui Dieu n'est pas un fumeur de havanes mais un maître d'hôtel particulièrement fine gueule dont le comédien-baryton à la voix de stentor Pierre-Michel Dudan fait une composition ébouriffante.

Et elle est portée par la prestation sans faute des comédiens. Ludovic Laroche s'avère irrésistible en vrai faux maître de jeu qui lui offre un rôle en or pour un florilège de sentiments et de postures dans ce face-à-face avec la belle adversaire incarnée par Stéphanie Bassibey, resplendissante de beauté sensuelle, jouant parfaitement des vrais atouts et des fausses faiblesses de la gent féminine avec un art consommé de la rouerie.

Alors, match nul ou double KO ?.

 

MM         
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# 9 février 2020 : On se calme et on se cultive

C'est reparti pour une sélection culturelle hebdomadaire très riche et variée avec plein de musique, de livres, d'expos, de cinéma et de théâtre pour chasser la morosité ambiante. En route pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"I become a beast" de Caesaria
"Hopetown" de Claudial Solal et Benoit Delbecq
"L'îlot" de Cyril Adda, à retrouver aussi en session
"Granados Goyescas" de Jean Philippe Colard
"On both sides of the atlantic" de Jon Bouteiller
"Lovers" de Kid Francescoli
"Ooh Hah" le mix numéro 10 de Listen in Bed
"Show no mercy" de Loki Lonestar
"Cailloux & météores" de Mira Cétii
"Simido" de Moonlight Benjamin
et toujours :
"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Supervision" au Théâtre 14
"Un amour de jeunesse" au Théâtre de la Renaissance
"A la recherche du temps perdu" au Théâtre de la Contrescarpe
"Mots d'Elles" au Théâtre Essaion
"Félix Radu - Les mots s'improsent" au Théâtre des Mathurins
"Eva Rami - T'es Toi !" au Théâtre de la Hucehtte
"Faire semblant d'être normaux" au Théâtre Les Déchargeurs
"Viel chante Barbara" au Théâtre Essaion
"Macbeth" au Théâtre Essaion
des reprises :
"Aux rats des pâquerettes" au Théâtre Pixel
"Jean-François Derec - Le jour où j'ai appris que j'étais juif" au Théâtre L'Archipel
et la chronique des spectacles à l'affiche

Expositions avec :

"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
la dernière ligne droite pour :
"L'âge d'or de la peinture anglaise" au Musée du Luxembourg
"Sculptures infinies, des collections de moulages à l'ère digitale" aux Beaux Arts de Paris

Cinéma avec :

"Un divan à Tunis" de Manele Labidi
"Deux" de Filippo Meneghetti
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Alt life" de Joseph Falzon & Thomas Cadène
"Ce qui est nommé reste en vie" de Claire Fercak
"Dévorer les ténèbres" de Richard Lloyd Parry
"Il est juste que les forts soient frappés" de Thibault Bérard
"L'homme qui n'est jamais mort" de Olivier Margot
"La chute" de Jacques Ravenne
"Le livre de Sarah" de Scoot McClanahan
et toujours :
"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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