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Olivier Meys  septembre 2019

Réalisé par Olivier Meys. Belgique/France/Suisse/Chine. Drame. 1h36 (Sortie le 18 septembre 2019). Avec Qi Xi, Xi Wang, Zeng Meihuizi, Le Geng, Gaowei Qu, Lizhe Fan, Xing-Xing Cheng et Lucie Teng Duvert.

Sauf un personnage dans un film qui traitait des immigrés chinois à Paris, la question des prostituées chinoises n'a pas été évoquée souvent jusqu'à maintenant.

Pourtant si l'on se promène dans Belleville et aux alentours de la Porte Saint-Denis, ce sont des dizaines de femmes asiatiques, pour la plupart chinoises, qui attendent sans racoler le client potentiel.

En interrogeant les bénévoles qui s'occupent du bus des femmes, on apprendra qu'elles sont la plupart issues du Sud de la Chine, ont plus de quarante ans et sont des veuves sans espoir de remariage, qui se prostituent quelques années pour rembourser leur passage et peuvent ensuite changer de vie ou continuer pour leur compte.

Dans "Les Fleurs amères" d'Olivier Meys, le contexte est autre. On suit Lina, la belle et douce Xi Qi, dans son périple qui lui fait quitter la Chine pour les trottoirs de Paris.

Voulant absolument gagner assez d'argent pour ouvrir un magasin, contre l'avis de son mari, elle décide de partir en Occident comme "jeune fille au pair", et compte sur ses gains pour rembourser le voyage et commencer à économiser...

Mais elle déchante rapidement quand elle s'aperçoit que son salaire n'est pas celui qui était prévu. Comme son mari doit rembourser les prêteurs sur gages impérativement, elle ne trouve qu'une solution : la prostitution.

"Les Fleurs amères" conte ce miroir aux alouettes qu'est, pour de jeunes chinoises, la venue dans les capitales occidentales chez des Chinois qui ont réussi et qui les exploitent.

Comme il y a désormais "skype" et qu'elles sont en liaison avec leur famille, elles font bonne figure et ne disent rien de leur condition misérable... qui les conduit à vivre toutes ensembles dans des appartements gérés par des marchands de sommeil et à se prostituer tout en évitant de se faire prendre par la police, leurs patrons indélicats qu'elles ont quitté leur ayant souvent confisqué leurs papiers...

"Les Fleurs amères" d'Olivier Meys n'a pas seulement une dimension sociologique et documentaire. Les personnages de la petite communauté de ces femmes chinoises qui s'entraident pour survivre sont incarnées par d'excellentes actrices.

Lina, par exemple, fait partager au spectateur son sort peu enviable, le piège infernal dans lequel elle est enfermée. Car la plupart des filles ne pourront pas rentrer, soit parce qu'elles n'en auront pas les moyens, soit parce qu'elles craignent qu'on sache ce qu'elles faisaient à Paris ou à Londres.

Dans le cas de Lina, les choses deviennent quasi tragiques quand elle n'arrive pas à dissuader une parente de venir la rejoindre. Obligée de mentir, là voilà complice du trafic, et quand elle rentrera en Chine, son mari aura découvert comment elle gagnait son argent à Paris.

Mélo bien tenu, jamais dans l'excès, "Les Fleurs amères" est l'oeuvre d'un cinéaste belge. On se demande ce qui a empêché un réalisateur français d'avoir l'idée de traiter cette question. Manque de curiosité ? Ignorance d'un phénomène pourtant bien visible ?

Tant pis pour les Français et tant mieux pour Olivier Meys qui rend une belle copie pour son premier long métrage. D'autant plus belle que son directeur de la photographie est Benoît Dervaux, chef op' attitré des frères Dardenne.

"Les Fleurs amères" d'Olivier Meys est un film social qui montre un aspect peu connu de la mondialisation et y parvient dans un film qui dit simplement des choses essentielles.

 

Philippe Person         
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# 27 septembre 2020 : Autumn Sweater

Voici les premiers jours d'automne, les premiers froids, la pluie et l'envie de s'auto-confiner avec une boisson réconfortante, du chauffage, de la bonne musique, un bon livre, film, jeu voire avec des amis autour d'un bon repas. Bref, c'est l'automne et voici le programme réconfortant de la semaine. Sans oublier le replay de la MAG #11 du 26/09.

Du côté de la musique :

"Echos" de Romain Humeau
"American head" de The Flaming Lips
"Grand écran" de Ensemble Triptikh
"Beethoven : op 109, 110, 111" de Fabrizio Chiovetta
"B.O. d'une scène de meurtre" première émission de la saison 2 de Listen In Bed
"Oiseau(x) scratch" de Luc Spencer
"Debussy" de Philippe Bianconi
"Tête Blême" de Pogo Car Crash Control
"XIII" de Quatuor Ardeo
et toujours :
"In and out of the light" de The Apartments
"Chrone EP" de Atrisma
"State of emergency" de Babylon Circus
"Nomadic spirit" de La Caravane Passe
"Règle d'or" de Marie Gold
"Berg, Webern, Schreker" de Orchestre National d'Auvergne & Roberto Forès Veses

Au théâtre :

les nouveautés :
"Le Grand Inquisiteur" au Théâtre national de l'Odéon
"Iphigénie" aux Ateliers Berthier
"Philippe K. ou la flle aux cheveux noirs" au Théâtre de la Tempête
"Le Grand Théâtre de l'épidémie" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Crise de nerfs" au Théâtre de l'Atelier
"Le Quai de Ouistreham" au Théâtre 14

"Les Pieds tanqués" au Théâtre 12
"Le nom sur le bout de la langue" au Théâtre de la Huchette
"La Folle et inconvenante Histoire des femmes" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
les reprises :
"Un Vers de Cid" au Théâtre Essaion
"Album de famille" au Studio Hébertot
"A la recherche du temps perdu" au Théâtre de la Contrescarpe
"Félix Radu - Les mots s'improsent" au Théâtre des Mathurins
"Contrebrassens" au Studio Hébertot
"Leonard de Vinci, naissance d'un génie" au Studio Hébertot
"J'aime Brassens" au Théâtre d'Edgar
et les spectacles déjà à l'affiche

Expositions :

la nouvelle saison muséale avec :
"Victor Brauner - Je suis le rêve. Je suis l'inspiration" au Musée d'Art Moderne de Paris
"Alaïa et Balenciaga - Sculpteurs de la forme" à la Fondation Azzedine Alaïa
"Pierre et Gilles - Errances immobiles" à la Galerie Templon
"Sarah Moon - PasséPrésent" au Musée d'Art Moderne de Paris

Cinéma :

en salle :
"L'Ordre moral" de Mario Barroso
at home :
"Drôles d'oiseaux" de Elise Girard
"Mise à mort du cerf sacré" de Yorgos Lanthimos
"Terror 2000 - Etat d'urgence en Allemagne" de Christoph Schlingensief
"Vers un destin insolite sur les flots bleus de l'été" de Lina Wertmüller
"Ruth et Alex" de Richard Loncraine

Lecture avec :

"Ici finit le monde occidental" de Matthieu Gousseff
"L'heure des spécialistes" de Barbara Zoeke
"Mémoires" du Général von Choltitz
"Porc braisé" de An Yu
"Portraits d'un royaume : Henri III, la noblesse et la Ligue" de Nicolas Le Roux
"Sublime royaume" de Yaa Gyasi

et toujours :
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"De soleil et de sang" de Jérôme Loubry
"Fin de combat" de Karl Ove Knausgaard"
"KGB" de Bernard Lecomte et "Napoléon, dictionnaire historique" de Thierry Lentz
"La danse du vilain" de Fiston Mwanza Mujila
"Louis XIV, roi du monde" de Philip Mansel

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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