Comédie écrite et mise en scène par avec Myriam Boyer, Prune Lichtlé et Guillaume Viry.
Avec "Louise au parapluie", Emmanuel Robert-Espalieu a écrit et mis en scène une comédie de bonne facture, qui lui donne l'occasion de retrouver Myriam Boyer, pour qui il avait déjà conçu "Riviera", une pièce dans laquelle elle ressuscitait Frehel.
Actrice populaire qui sait jouer sans démagogie des personnages populaires, les cinéphiles se souviennent encore de sa composition dans "Voyage à Paimpol" de John Berry, Myriam Boyer est tout de suite à son aise dans la peau de cette ouvrière qui depuis quarante ajuste des baleines de parapluie, et qui, pas loin de la retraite, décide d'entrer en politique pour briguer la mairie de son village.
Son slogan, "Plus belle la vie", résume son programme et pourrait être aussi le titre de la pièce. Bien sûr, c'est un tantinet naïf, mais Louise s'adresse aux "vrais gens", comme les filles qui travaillent avec elle dans son usine de parapluies.
Cette "campagne" électorale qu'elle mène à sa façon, c'est pour elle un moyen d'oublier les soucis qui la minent : elle est seule, son travail peut disparaître car les parapluies de qualité ne se vendent plus.
Par-dessus tout, elle a un grand fils trentenaire (Guillaume Viry), ancien athlète de haut-niveau qui vivote en faisant "l'influenceur" de tendances sur son blog. Quand il vient la voir, c'est dans des joggings improbables dont il doit booster les ventes...
Pas rassurant tout ça. Heureusement, il y a la jeune Jacqueline (Prune Lichtlé), une ouvrière dans laquelle elle se retrouve et qui l'encourage dans sa démarche citoyenne.
Emmanuel Robert-Espalieu, avec cet argument, parvient à donner vie à trois beaux personnages, toujours sympathiques et pleins d'allant. Il reste raisonnable et sait terminer cette comédie légère sans coup de théâtre improbable
Des lors, on ne regrettera pas l'heure et demie passée en si bonne compagnie, heure qui aura filé très vite, le temps pour Louise de préparer quelques jolis parapluies... |