Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Ici seulement nous sommes uniques
Christine Avel  (Editions Buchet-Chastel)  août 2019

Une île grecque pendant l’été. Un lieu de vacances privilégié où se rencontrent la lumière et une mer à perte de vue éblouissante. Il y a les adultes, des archéologues venus du monde entier, des scientifiques un peu farfelus, obsédés par ce chantier sur lequel ils travaillent depuis bien longtemps.

A côté d’eux, il y a leurs enfants qui se retrouvent là, chaque année, pour deux ou trois mois. Leur monde est minuscule, limité à un coin d’île aride, une maison cernée d’un jardin luxuriant avec une crique pour piquer une tête dans la mer. Un frère et une sœur mènent la bande.

Pendant l’été, pour eux, le reste de la terre n’existe plus. Leur domaine se limite à quelques arpents d’eau profonde et de terre rouge contenus par deux sentiers et une frange rocheuse incisant la baie. Ici, seulement, ils se sentent vivre et vivent ardemment leur adolescence. A mesure que le chantier s’agrandit et connaît son heure de gloire, les enfants deviennent grands, puis s’éloignent.

Vous l’avez donc compris, c’est un roman sur l’adolescent que nous propose Christine Avel, une auteure de roman et de nouvelles qui écrit aussi pour les plus jeunes à l’école des loisirs. Ici seulement nous sommes uniques est publié aux éditions Buchet-Chastel.

L’ouvrage débute par une très belle citation de Pierre Michon, citant l’immense Faulkner qui disait "que nous possédons tous d’un territoire pas plus grand qu’un timbre-poste, et que ce qui importe n’est pas la superficie, mais la profondeur à laquelle on le creuse".

En lisant l’ouvrage de Christine Avel, cette citation résonne de mille feux. L’histoire qu’elle nous raconte traite d’un sujet simple et convenu, l’adolescence. Le lieu qu’elle nous raconte est réduit, se limitant à une minuscule île digne d’un timbre-poste. Et de tout ce minuscule, elle nous propose un très beau livre, relativement court, un peu plus de 200 pages sur un petit format qui se lit très facilement et avec grand plaisir.

Il se dégage beaucoup de nostalgie de la lecture de cet ouvrage. On suit le quotidien de ces enfants qui suivent leurs parents ayant un mode de vie hippies pour les retrouver quinze ans plus tard, de nouveau réunis, faisant une sorte de bilan de tout ce qu’ils ont pu vivre quand ils étaient gamins. On les voit grandir passant de l’enfance à l’adolescence, changer d’attitudes les uns avec les autres au fil du temps, se retrouver et se perdre de vue.

Avec cet ouvrage, Christine Avel se mue en véritable archéologue des souvenirs. Elle nous replonge autour d’une écriture poétique dans l’enfance, nous raconte des moments de vie parfois anodins qui prennent corps sous sa plume pour prendre de l’épaisseur. Les personnages du livre sont attachants, parfaits de réalisme qui nous ressemblent beaucoup. Ce qui fait que le lecteur se retrouve parfaitement immergé dans l’histoire, aidé notamment par le narrateur qui utilise le "nous" pour tout nous raconter.

Ici seulement nous sommes uniques est au final un très bel ouvrage, un superbe hommage à l’enfance et un superbe ouvrage sur l’adolescence et ses éblouissements. On ressort léger de cette lecture, comme en apesanteur, espérant ne jamais redescendre, ou le plus tard possible, de cette lecture envoûtante.

 

En savoir plus :
Le Facebook de Christine Avel


Jean-Louis Zuccolini         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-03-24 :
Anna O - Matthew Blake
Au nord de la frontière - R.J. Ellory

• Edition du 2024-03-17 :
Récifs - Romesh Gunesekera
La sainte paix - André Marois
 

• Archives :
L'été d'avant - Lisa Gardner
Mirror bay - Catriona Ward
Le masque de Dimitrios - Eric Ambler
Le bureau des prémonitions - Sam Knight
La vie précieuse - Yrsa Daley-Ward
Histoire politique de l'antisémitisme en France - Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
Disparue à cette adresse - Linwood Barclay
Metropolis - Ben Wilson
Le diable sur mon épaule - Gabino Iglesias
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Morceaux choisis de la Masterclass de Christophe Blain
Archives de la joie - Le vent Léger - Jean-François Beauchemin
Le fantôme de Suzuko - Vincent Brault
Melody - Martin Suter
Camille s'en va - Thomas Flahaut
Tempo - Martin Dumont
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Thierry Smolderen : "Le scénario est le bricolage"
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Top 10 subjectif
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Nine Antico : Chambre avec vue
Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême #51 (édition 2024) - Moto Hagio : Au-delà des genres
Rock me Amin - Jean-Yves Labat de Rossi
Le Sang des innocents - S. A. Cosby
Les Derniers Américains - Brandon Taylor
Une si moderne solitude - Léna Pontgelard
Il était une fois en Amérique - Harry Grey
Birnam Wood - Eleanor Catton
Qui après nous vivrez - Hervé Le Corre
Qui-vive - Valérie Zenatti
Très chers amis - Gary Shteyngart
Histoire économique de la France - Charles Serfaty
La reine du noir - Julia Bartz
- les derniers articles (14)
- les derniers expos (36)
- les derniers films (2)
- les derniers interviews (38)
- les derniers livres (2704)
- les derniers spectacles (1)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=