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puce Le Monde selon Roger Ballen
Halle Saint-Pierre  (Paris)  Du 7 septembre 2019 au 3 janvier 2021

A la Halle Saint-Pierre, bienvenue à Ballenland, "Le Monde selon Roger Ballen", un monde angoissant, horrifique, drolatique et/ou macabre décliné sur le mode du paysage mental, dont l'artiste photographe et plasticien indique qu'il ressort non à la représentation de sa psyché mais à la sollicitation de celle du regardeur en charge de l'élaboration de sa propre autofiction.

Américain installé en Afrique du Sud depuis plus de quatre décennies et doté d'un humour à l'anglaise (cf. *infra), paramètre à ne pas négliger, Roger Ballen définit comme "ballenesque" l'esthétique qui préside à son oeuvre et et dont l'installation "The House of the Ballenesque", Prix de la meilleure exposition aux Rencontres de la photographie d'Arles en 2017, en restitue la synthèse.

La Halle Saint-Pierre présente une rétrospective de ses créations essentiellement des années 2000, avec en bonus quelques installations inédites produites spécialement in situ pour cet événement, et, pour la première fois des photographies numériques en couleurs.

Elles révèlent les derniers avatars en date d'une démarche d'expérimentations visuelles qui se développement concomitamment par la pratique de la photographie, du dessin, de l'installation et de la vidéo, qui a évolué de la captation du réel à sa métamorphose sous l'emprise d'une inquiétante étrangeté, comme le note Martine Lusardy, directrice du lieu et commissaire de exposition, se référant à "l’acte de photographier" qui "s’impose, non comme un témoignage, mais comme un devoir de transfiguration".

Roger Ballen : "Mon travail est une réflexion sur l’absurdité de la condition humaine et une quête psychologique personnelle"

Une oeuvre qui a commencé par la photographie documentaire et le portrait de ruraux des classes pauvres sud-africaines avec son lot de "freaks" dressant, dans le registre de la "straight photography" du début du 20ème siècle et le sillage des photographes qui ont dressé une cartographie des hommes de leur temps, un état des lieux d'une humanité dans le plus grand dénuement, tant physique qu'intellectuel et mental, résultant d'une précarité absolue.

Et ce dans un format carré et la technique du noir et blanc, sa marque de fabrique, qui, au demeurant ne correspond pas à la perception naturelle de l'oeil et donc déjà signifiait son approche de transformation de la réalité.

Elle a ensuite évolué vers la "staged photography", la photographie scénarisée, s'inscrivant dans un mode plasticien, telle une installation en deux dimensions lui ouvrant la voie de celle en trois dimensions, ce qui l'a conduit à l'exploration de la couleur pour le médium photographique.

La monstration se déploie sur les deux niveaux de la Halle Saint-Pierre à la faveur d'une scénographie en panoptique.

Ainsi, au rez-de chaussée dédié aux installations, celles-ci sont présentées de manière circulaire dans des espaces concentriques convergeant vers le mannequin en cire grandeur nature de l'artiste armé de son appareil - "Roger’s Roger" créé par son assistante, la photographe et designer Marguerite Rossouw dont Roger Ballen loue la participation active à son travail - assis sur un tabouret pivotant ce qui le rend omniprésent comme suivant - et surveillant - du regard le visiteur.

Syllogomaniaque de vieilleries, écumeurs de marchés aux puces et collectionneur, entre autres, de doudous malmenés, poupées et ours en peluche, et d'animaux empaillés, il insère les objets dans des assemblages hétéroclites faisant le grand écart entre l'art brut, entendu comme l'art des fous qui utilisaient rebuts et déchets à défaut d'autres matériaux, et l'art de la récupération pratiqué dans les années 60 par certains artistes du mouvement du Nouveau Réalisme.

Les installations de scènes d'intérieur domestique sont peuplées de personnages-mannequins au faciès grotesque et à la posture désarticulée de cadavre, voire d'"horror picture show" telle la femme qui tente de fermer la valise renfermant le corps d'un homme.

A l'étage consacrée à la photographie, les clichés convergent vers le centre comportant les tirages couleurs et une installation* avec un gros chien noir langue pendante allongé sur un canapé en dessous duquel dort sa propriétaire en indiquant que le canidé n'est pas taxidermisé mais qu'il pose en ayant l'air fatigué car il lui a été promis un burger après le départ des visiteurs.

Pour les photos, le procédé demeure identique, celui du collage de photos, dessins, les siens, ceux d'anonymes mais aussi d'artistes tel le Néerlandais Hans Lemmen, dessinateur et sculpteur animalier. Toutefois certaines sont atypiques, telle celle reprise pour l'affiche de l'exposition, qui évoquent la photographie spirite.

En constante (r)évolution autour de ses fondamentaux, l'oeuvre de Roger Ballen se déploie principalement autour de la notion de trace avec la problématique de la mémoire et de l’imagination car pour lui "L’humanité ne résiste que par sa trace" ce qui implique une disparition progressive de la représentation de la figure humaine.

 

MM         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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