Textes de Falk Richter, mise en scène de René Loyon, avec Claire Barrabès, Charly Breton, Moussa Kobzili, Olivia Kryger et Hugo Seksig. Avec sa rigueur émérité dans la direction d'acteur, René Loyon met en scène les monologues écrits par le dramaturge allemand Falk Richter sur le thème des fléaux contemporains que constituent tant le diktat sociétal de la réussite individuelle dans le monde impitoyable de l'entreprise que l'addiction au numérique et au virtuel et réunis sous le titre "A deux heures du matin".
Ce qui anéantit les individus soumis, de surcroît, à une double contrainte en raison de l'injonction de l'épanouissement personnel qui, de surcroît, se heurte, et de façon paradoxale, à une solitude aggravée résultant de la déconnexion avec la vraie vie alors même que règne une interconnexion permanente et planétaire.
Ainsi Falk Ricter saisit des représentants de la génération 2.0 au mi-temps de la nuit, entre chien et loup, quand la solitude chantée par Barbara toque à la porte pour fabriquer des nuits blanches propices aux bouffées d'angoissee.
Sur le plateau dépourvu de scénographie hors un découpage de lumières assuré par Laurent Castaingt, un solide quintet composé de Claire Barrabès, Charly Breton, Moussa Kobzili, Olivia Kryger et Hugo Seksig porte la parole des êtres en pleine déconfiture psychologique, entre hystérie et dépression.
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