The Flood and The Fate of The Fish
(Enja Records) septembre 2019
"E minha sina e engano, Padecer com tal titano, Amigo puro e sincero, Nunca é quem eu quero" Al-Kumait Al-Garbi
Amitié, intimité, liberté, spiritualité et émotions sont au centre du nouveau disque du maître du oud libanais et du jazz oriental Rabih Abou-Khalil.
Il rassemble autour de lui des musiciens amis : Ricardo Ribeiro (chant), Kusi Ergüner (ney), Gavino Murgia (saxophone soprano, launeddas), Eri Takeya (violon), Jarrod Cagwin (percussions), Luciano Biondini (accordéon) auquel il faut ajouter Günther Kasper comme ingénieur du son. Des musiciens qui viennent de pays et d’horizons différents qui, après des décennies de coopération musicale, sont devenus des proches.
The Flood and the Fate of the Fish est un jardin des délices aux textures, aux mélodies envoûtantes ("Sometimes you’re loveable", "Grãos De Area", "Walls without doors", "For George", "Falso Amor"). Des mélodies à la fois nostalgiques et parfois avec un peu de dérision se construisant sur une base de rythmes inégaux. Mariage des timbres, avec un oud basse (instrument rare) où le violon apporte du liant.
Ce disque est aussi un geste politique sur la façon dont nous fermons les yeux sur des faits et des problèmes écologiques ou politiques évidents. Les parties chantées ont naturellement toute leur importance. "Falso Amor", par exemple, parle de l'époque où le Portugal était une terre arabe. Le texte est d'Al-Kumait Al-Garbi écrit dans la ville espagnole de Badajoz et datant d’environ 1100. "Kyrie" du poète Ary Dos Santos (1937-1984) est une critique de la religion. "Is there Wine" sonne presque rock quant à "Grãos De Area" d'Antonio Rocha, c’est un dialogue poignant entre la flûte et la voix.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.