Suzanne Ramsey, dite Kitten on the Keys, alias emprunté au titre d'une fugue pour chat composée par Zez Confrey en 1921, (littéralement "minet sur les touches de piano"), et a pour mascotte st un Hello Kitty Vibrator.
Si on ajoute que la diablesse est musicienne, chanteuse (ave cune voix polymorphe), performeuse, et figure de proue du new burlesque américain, cela vous donne déjà quelques sérieux indices sur la teneur de son répertoire.
Avec son dernier album (It's not a) pretty princess day, elle nous entraîne au bon temps du ragtime, du one-step et du foxtrot dans les années folles à New York du côté de Tin Pan Alley et reprend quelques standards tels "Everybody loves my baby", "Let"s all sing like birdies song" et "I am a vamp".
L'album commence fort avec "Kitty Anarchy", une mini reprise à la sauce Betty Boop sur comptine de boîte à musique, vous savez celle avec la danseuse, de "Anarchy in the UK" des Sex pistols ("And I wanna be an anarchist/I get pissed, destroy!").
Le ton est donné. Faut dire que la dame a de qui tenir puisque sa grand-mère lui vole ses odorantes petites culottes pour les vendre sur le net ! ("Grandma sells my panties on E-bay").
Ses compositions originales contiennent une bonne dose d'humour et sont truffées de métaphores grivoises et d'allusions sexuelles plutôt genre polissonneries et galipettes renvoyant plus aux petits films libertins du cinéma muet que porno-hard comme "Pony girl" ("I'll be your pony girl forever/Nevr put me in th e zoo/Lets' go for a ride !"). Et les fétichistes joyeux trouveront leur bonheur avec "Bare my sole" ("My orgasmic splendor frows and grwos/As you suck my toes/It's not taboo to screw a shoe/Get a clue and chew my mules !" ou "Furvert" ("For love I have to beg/But all you do is hump my leg").
Kitten on the Keys part en vrille avec la poupée Chucky de "Lethal Lolita" ("Letha Lolita/A shot in the dark/LethalLolita/Masticates your jello heart"), Jésus sexxxxy man de "Lonesome valley" ("He filled my valley/He plowed and plowed") ou ses problèmes métaphysico-physiques dans "(Its' not a)pretty princess day" ("My skin is cracked like a shaterred crème brulee/Not even a prozac milkshake/Can shake my blues away").
Bien évidemment, est-il besoin de le préciser, tout cela est à prendre au second degré. Mais vous vous en doutiez. Et Suzanne Ramsey redevient parfois plus sérieuse en chantant son penchant pour le leader des Cure "Bob Smith" ("Your allure is always be pure/While at the end of my rope/Around my troubled neck I grope/A velour ligature") dont elle reprend "A forest".
Un album au final épatant. It's a pretty Kitten day !
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