Six Strings Under
(Anteprima Productions) septembre 2019
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"How my heart is singing, While the band is swinging, Never tired of romping And stomping with you at the Savoy"
Qu’un pianiste rende hommage à autre chose qu’à ses cordes n’est pas quelque chose d’habituel, encore moins à six cordes. Le pianiste Éric Legnini montre dans ce disque (et bravo pour le titre !) son attachement pour la guitare qu’elle soit jazz ("Stompin’ at the savoy" d’Edgar Sampson, "Do We Doo"...), manouche, rock, pop ("Daydreaming", "Space Oddity" de David Bowie), aux couleurs brésiliennes ("La Mangueira") ou afrobeat ("Boda Boda" où la guitare devient parfois Kora).
Attention disons-le tout de suite, c’est un hommage qui s’inscrit dans un collectif, le piano restant au cœur des morceaux. Pour cela, il s’entoure de musiciens brillants : Thomas Bramerie à la contrebasse, Rocky Gresset et Hugo Lippi à la guitare. Pas de batterie donc pour une interaction différente entre le musiciens mais un retour pour Éric Legnini à une musique acoustique et instrumentale mais toujours chargée de swing, de nombreuses couleurs et de belles mélodies.
C’est avec deux guitaristes amis que le pianiste belge a enregistré ce disque : Rocky Gresset, virtuose du jazz manouche (qui a obligé Legnini à repenser sa manière de travailler, Rocky Gresset ne sachant pas lire la musique, il a dû passer par l’oralité) et le maestro Hugo Lippi.
Un disque chargé de swing et de mélodies, d’excellents musiciens au service de belles compositions. Un cri d’amour à la guitare, un cri d’amour à la musique jazz, un cri d’amour à la musique tout simplement.