Géraldine Dalban-Moreynas
(Editions Plon) août 2019
Une jeune femme vient d’emménager avec son homme. Dans un grand loft blanc qu’ils ont retapé. Elle doit se marier au mois de juin. La date est déjà bloquée sur un calendrier de l’entrée.
Un homme va emménager avec sa femme et sa petite fille au deuxième étage du bâtiment B. Les travaux sont presque terminés.
Ils se croisent pour la première fois un dimanche de novembre, sous le porche de l’entrée. Elle le voit entrer, il est à contre-jour. Elle sent son corps se vider. Il la regarde. Il a du mal à lui parler. Plus tard, ils se diront que c’est à ce moment-là que tout a commencé. Ils se diront qu’il était vain de lutter. En effet, il y a des histoires contre lesquelles on ne peut pas lutter. L’ouvrage de Géraldine Dalban-Moreynas, son premier roman, en est le parfait témoignage.
On pourrait facilement, à la lecture du résumé, croire en une histoire à l’eau de rose, tellement convenue et déjà vue dans de nombreux ouvrages. Il n’en est rien car l’auteur ici axe son récit sur les émotions et les ressentis des personnages du livre, notamment les deux êtres qui sont touchés par le coup de foudre et les conséquences que cela entraîne sur les conjoints et sur l’enfant de l’homme.
Géraldine Dalban-Moreynas décortique avec brio la construction puis la destruction d’une relation. On suit cette femme et cet homme qui se rencontre, se découvre, se font du bien puis du mal, se disent des mots d’amour et puis des mensonges. Ce n’est pas une histoire d’adultère que nous propose l’auteure mais une véritable histoire d’amour, une histoire dans laquelle les sentiments sont exaltés, que cela soit pour le meilleur ou bien le pire.
On y voit un amour qui ravage tout sur son passage, un amour destructeur sans que l’on sache véritablement au fil des pages vers où l’auteure va nous emmener. Les chapitres sont courts, rythmés superbement écrits. L’auteure alterne les passages sensuels, charnels et aussi sexuels pour mieux nous imprégner de cette passion qui s’installe entre cette femme et cet homme qui ne se connaissaient pas.
Touchante et émouvante, l’histoire que nous offre l’auteure est aussi d’une grande sensibilité couvrant un an et demi de la vie de deux êtres qui va chavirer puis se déchirer. Ce qui touche le lecteur, c’est surtout le réalisme de cette histoire, l’idée que cela peut nous arriver à tous et que cela est déjà arrivé à de nombreuses personnes.
Alors voilà, j’ai donc trouvé que le premier roman de cette auteure était particulièrement réussi. On ne meurt pas d’amour se lit quasiment d’une traite, preuve de sa qualité, parlant de ce qu’il a de plus universel dans la vie, l’amour.
Jean-Louis Zuccolini
# 29 mars 2020 : On continue à s'égayer le cerveau
On attaque la troisième semaine de confinement. On ne va pas baisser les bras, et nous vous proposons encore un joli contenu histoire de s'oxygéner le cerveau comme on peut. C'est parti.