Claviers, ça balance des petites bulles, en cadence : "Quelques années emmitouflées, quelques années pour ne plus y penser à toi, à toi, sans moi, sans moi, je t’en ai voulu beaucoup beaucoup, j’en suis revenu de nous" ("Jamais mieux que toi").
Sur cet EP, Gemma traîne ses peines en musique, c’est joyeux et on en reprendrait bien une part. Le rythme entraîne, sa voix plane, ses souvenirs pèsent sur des ambiances aériennes. Des textes légers et un chouilla désabusés, une ambiance au piano, façon brève de comptoir ou pisse-mémé entre copines, on parle des gars et de leurs symptômes provisoires, de nos illusions déchues et des marques que ça laisse au palpitant.
Sa musique est un peu comme un chagrin au soleil, ça fait mal, mais ce n’est pas pareil qu’à l’ombre, un peu comme si les rayons faisaient fondre l’enclume qui appuie sur la boîte à émotions. Pop et pas frivoles, ses textes relèvent la tête après les déceptions, en tout optimisme, le verre à moitié plein à portée de main.
"Je n’veux pas être appréciée juste pour dire qu’on m’a aimée, je n’veux pas être épouvantée par les rires des autres quand j’veux pleurer, je n’veux pas être abasourdie par son silence et ton mépris, Je n’veux pas être l’avant dernière qui a compté la belle affaire, je voudrais être un salaud" ("Effeuillable").
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