Explorateur des émotions complexes, David Giguère enfile le sublime à sa guitare pour emballer les filles avec ses ballades romantiques. Et ça fonctionne. Venu de l’autre côté de la grande mare, il garde un léger accent montréalais dans les fins de phrase de ses ritournelles à faire tourner les têtes.
"La solitude est un camp de vacances où j’ai envie de mettre le feu" ("Beauty in revolt").
Auteur, compositeur et interprète, il prend le temps de tisser ce nouvel album au gré de ses rencontres et de ses errances sentimentales. Le cœur sur un nuage, Constance est une délicieuse mélancolie dans laquelle il fait bon dérouler ses doutes, ses hontes et ses désirs.
"On croira aux mirages, amoureux, malgré nous" ("Faith is a luxury").
Du bout des doigts, David Giguère égrène de délicates notes et une poésie tendre au fil de l’album. Un brin tourmenté, il parle d’amour, du temps qui passe et des sentiments impossibles à capter. Il chante le faire semblant, les renouveaux et les scénarios au goût de vacances d’été. Et la peine, les déceptions et ce goût d’inachevé que laissent certains débuts.
"J’ai pas su comment faire, j’ai voulu tout dire en même temps, regardez-moi, de quoi j’ai l’air, dites-vous que c’est pire en dedans, et avoir le goût du vide toujours coincé entre les dents, ne plus vouloir être docile, peu importe le prix, peu importe comment" ("The Abyss") et cette basse qui ne cesse de palpiter, comme une urgence à se déclarer, une impatience à se livrer.
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.