Ce groupe norvégien au nom imprononçable pratique une musique aux multiples influences qu’on qualifiera de black punk’n’roll. Il s’agit d’un mélange de rythmique punk, d’un chant black métal et de riff rock and roll.
On avait adoré leur puissant set lors de la dernière édition du Hellfest si bien qu’on attendait avec une certaine impatience leur nouvel opus. Impatience mais aussi une certaine appréhension. Splid sort sur un label différent (Rise Records dorénavant) mais surtout avec un nouveau chanteur (Eriend Hjelvik remplacé par Ivar Nikolalsen). Quelle pouvait être la direction musicale adoptée par le groupe dans un tel contexte ?
Or, on est plutôt en terrain connu sur une première partie d’album notamment le titre d’ouverture "Rogaland" ou "Crack of doom" avec en featuring Troy Sanders, le leader de Mastodon. Ça tabasse fort avec une belle efficacité.
Un tournant est pris à partir du cinquième titre, "Braterbrann", qui est d’ailleurs le premier single. On est resté très sceptique sur ce son heavy étiré sur 7 minutes. On retrouve ces riffs heavy 80´s sur "Uglas hegemoni" ou "Fanden ta dette Hull !" où on est plus proche de Mötley Crüe que de Satyricon.
Puis, sur les trois derniers titres, le groupe revient sur un terrain musical plus habituel. Sur cette fin du disque, on sent ainsi un sursaut avec un chant qui évolue dans un registre plus agressif (le final de "Delirium tremens" notamment).
Verdict : il est possible que certains soient déçus par cet album en considérant qu’ils n’arrivent pas à atteindre l’efficacité et la puissance d’antan. Le groupe démontre toutefois sa capacité à se réinventer avec une direction plus heavy sur une partie du disque et des vocaux moins déchirés. Malgré cette évolution, il arrive à conserver son identité , ce qui est en général la marque des grands.
Kvelertak sera en concert à Paris, au Trabendo, le 3 mars 2020.
Abonnez vous à la Newsletter pour recevoir, outre les mises à
jour en avant première, des infos de première importance et peut
être des choses dont vous n'avez même pas encore imaginé
l'existence et l'impact sur votre vie... et nous non plus.