Ecrire une chronique, c’est non seulement rentrer dans l’intimité d’un groupe, dans les secrets de son travail, mais c’est aussi livrer une partie de soi. Et là, j’avoue avoir été chamboulé par l’EP d’Okidoki.

Dès la pochette, tu sais que tu vas vivre quelque chose de très différent de ce à quoi tu t’exposes habituellement. Les influences du Pays du Soleil Levant sont clairement visibles. Mais tu sais qu’il va y avoir autre chose.

Le premier titre est limpide et énigmatique : "Le voyage improbable de l’insondable Haruki". Voilà.

Cet EP est inspiré par l’œuvre du mythique (oui je suis assez lyrique sur ce coup là) auteur Haruki Murakami (je suis un lecteur assidu de son œuvre). Et force est d’admettre, quand tu connais l’œuvre de l’auteur japonais, que cette musique pourrait coller à nombreux de ses romans qui voguent du fantastique à l’onirique.

OkiDoki est un groupe franco-allemand constitué d’Anja Kowalski, Laurent Rochelle, Frédéric Schadoroff et Jean-Denis Rivaleau. Ils nous proposent 5 titres d’un dream jazz qui, au travers de l’EP When Oki meets Doki, propose un conte imaginé sur une musique solaire, organique et entêtante peuplée de sons, de rythmes de mots polyglottes. Ils nous proposent "la bande-son d’un road movie aux vapeurs narcotiques, d’une odysée musicale singulière qui convoque nos âmes d’enfants".

Ce qui est certain, c’est que tu ne ressortiras pas indemne d’une telle expérience.