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puce Bertrand Burgalat - AS Dragon
Elysée Montmartre (Soirée Tricatel)  (Paris)  7 décembre 2005

Le Pygmalion et ses apôtres.

Une soirée Tricatel reste un événement aussi rare qu'un bon titre à la radio. Et contre toute attente l'Elysée Montmartre se remplit peu à peu. On y croise des stars (Valérie Lemercier, Jarvis Cocker), des rocks-critics (Philippe Manœuvre, forcément) et des gens du quotidien. Des humains harassés par le métro et le froid, trouvant le courage de venir soutenir un label pertinent et décalé. Donc forcément borderline à l'encolure financière.

Et pourtant, Tricatel n'est toujours pas à vendre. On résiste on s'accroche on survit.

Bertrand Burgalat. Un océan de frustration tant le compositeur/producteur/poète/directeur de label peine à prendre son envol sur la scène franco-française. Le génie étant souvent synonyme de mépris et d'indifférence, on comprend hélas mieux le silence. Silence sur la parution d'un album fin et doré, Portrait Robot (Juin 2005) et discrétion des ventes sous le manteau.

Peu importe les pertes, BB a ce soir fier allure, dans son costume de dandy. On s'attend à un show intimiste, et l'on découvre un vrai groupe pour le moins original, constitué d'un violoniste underage sans doute échappé de la chorale de la Jonquière, d'un saxo mené par le batteur des aussi jeunes Second Sex, d'un batteur démoniaque et d'un guitariste poppy aux rythmiques stoniennes.

On se dit à l'écoute de "Demolition Derby" que le groupe joue serré, emmené par un batteur possédé, survivant de l'époque Soft Machine sans doute. La voix plus filtrée qu'une partie vocale des Daft, Bertrand touche par sa fragilité, ses hésitations et sa timidité.

"Ceci est notre premier concert ensemble" confie le trentenaire corse à la foule. Pourvu que ce concert dure encore et encore…

BB déroule sur "Spring isn't fair" et "Noël sur Ordonnance", deux chansons en poèmes qui touchent en plein cœur. On remarque ça et là des têtes qui dodelinent face aux berceuses acidulées, et l'on se prête au jeu.

 

Rejoint par Fred Jimenez (ancien bassiste de AS ayant rejoint depuis Murat), la machine s'emballe, vire boogie à l'arrivée d'un autre batteur au clavier, Hervé Bouettard de AS Dragon.

Inébranlable sur son manche de basse, Burgalat assure sur "Aux cyclades électroniques".

Un hymne instrumental rappelant un autre génie oublié, Polnareff. Sonorités vintage de rigueur, les synthés, eux, évoquent les débuts rêveurs de King Crimson. Le concert touche à sa fin, une reprise des High Llamas pour finir. Burgalat qui oublie les paroles, s'en va dans l'ombre. Encore une fois.

AS Dragon. Inutile de présenter l'un des groupes phares de Tricatel, parti voila six mois pour un never ending tour commencé à la sortie de Va chercher la police, deuxième album de rage contenue.

Soyons sincère. L'ensemble du public, essentiellement masculin sur les quatre premiers rangs, se demande à quel moment il verra la poitrine de Natasha. Et c'est un peu dommage. Tant les AS seraient susceptibles d'offrir autre chose qu'un regard testostéroné porté sur des seins à demi couverts par une veste.

N'empêche. Que serait AS Dragon sans sa chanteuse ? Pris sur le bord de route en autostop, Natasha conduit aujourd'hui son groupe comme un petit bolide intrépide. De "Corine" à "Comme je suis", AS montre sa maîtrise, la folie de sa chanteuse.

Michael Garcon aux claviers, reste le chef d'orchestre imperturbable de la mécanique du Dragon.

Ceci n'est pas une chanson des Stooges prévient Natasha à l'intro de "I wanna be your doll". Tellement androgyne, tellement proche de Iggy période Raw Power...

L'envie reste là, les émotions tardent à venir, et si les titres s'enchaînent comme des poupées russes, la sauce semble ne pas prendre dans la salle. Des fans qui transpirent, deux trois malaises par ci par là, mais l'euphorie du concert de la Maroquinerie voila un et demie semble loin.

Les concerts qui passent, le froid hivernal, la fin d'année, le sapin qui cherche ses boules…

Autant d'excellentes raisons laissant quelques regrets dans la prestation du Dragon.

Et pourtant, pour ceux qui étaient là à la fin du concert, le deuxième rappel ne sera pas sans quelques surprises.

Lors de ce rappel qui ne devait durer au dire de Natasha qu'une dizaine de minutes, cette dernière s'est littéralement déchaînée.

Elle a commencé par aider un spectateur à monter sur scène, s'est jeté sur lui et a tenté de lui déchirer sans succès son T-shirt, puis lui a ordonné de retirer son pantalon et son T-shirt et a sorti un martinet afin de lui flageller le dos.

Elle a réitéré avec un second spectateur… puis avec le batteur qui était torse nu. Elle s'est précipité derrière lui pour lui infliger les mêmes sévices alors qu'il était en train de jouer, ce qui a eu pour conséquence de faire sérieusement accélérer le rythme du morceau…

Au final la prolongation a dû duré une bonne demi-heure, et pendant toute cette période rien n'arrêtait la furieuse qui sautait dans tous les sens, retournait de temps en temps dans le dos du batteur… faisait quelques tentatives avec les autres membres du groupe (seul le bassiste en est sorti indemne !).

Tout cela à totalement électrisé le public qui s'est manifesté bruyamment en scandant son prénom !

Lors des salutations, le batteur a présenté au public un dos bien zébré… et pour se venger s'est emparé du martinet et a attrapé la belle ..

 

En savoir plus :

Le site officiel de AS Dragon
Le site officiel de Bertrand Burgalat
Le Soundcloud de Bertrand Burgalat
Le Bandcamp de Bertrand Burgalat
Le Facebook de Bertrand Burgalat

Crédits photos : Fabrice (retrouvez toute la série sur Taste Of Indie)


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# 9 février 2020 : On se calme et on se cultive

C'est reparti pour une sélection culturelle hebdomadaire très riche et variée avec plein de musique, de livres, d'expos, de cinéma et de théâtre pour chasser la morosité ambiante. En route pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"I become a beast" de Caesaria
"Hopetown" de Claudial Solal et Benoit Delbecq
"L'îlot" de Cyril Adda, à retrouver aussi en session
"Granados Goyescas" de Jean Philippe Colard
"On both sides of the atlantic" de Jon Bouteiller
"Lovers" de Kid Francescoli
"Ooh Hah" le mix numéro 10 de Listen in Bed
"Show no mercy" de Loki Lonestar
"Cailloux & météores" de Mira Cétii
"Simido" de Moonlight Benjamin
et toujours :
"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Supervision" au Théâtre 14
"Un amour de jeunesse" au Théâtre de la Renaissance
"A la recherche du temps perdu" au Théâtre de la Contrescarpe
"Mots d'Elles" au Théâtre Essaion
"Félix Radu - Les mots s'improsent" au Théâtre des Mathurins
"Eva Rami - T'es Toi !" au Théâtre de la Hucehtte
"Faire semblant d'être normaux" au Théâtre Les Déchargeurs
"Viel chante Barbara" au Théâtre Essaion
"Macbeth" au Théâtre Essaion
des reprises :
"Aux rats des pâquerettes" au Théâtre Pixel
"Jean-François Derec - Le jour où j'ai appris que j'étais juif" au Théâtre L'Archipel
et la chronique des spectacles à l'affiche

Expositions avec :

"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
la dernière ligne droite pour :
"L'âge d'or de la peinture anglaise" au Musée du Luxembourg
"Sculptures infinies, des collections de moulages à l'ère digitale" aux Beaux Arts de Paris

Cinéma avec :

"Un divan à Tunis" de Manele Labidi
"Deux" de Filippo Meneghetti
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Alt life" de Joseph Falzon & Thomas Cadène
"Ce qui est nommé reste en vie" de Claire Fercak
"Dévorer les ténèbres" de Richard Lloyd Parry
"Il est juste que les forts soient frappés" de Thibault Bérard
"L'homme qui n'est jamais mort" de Olivier Margot
"La chute" de Jacques Ravenne
"Le livre de Sarah" de Scoot McClanahan
et toujours :
"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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