Ce soir, à la Boule Noire, le groupe français « rinôçérôse » donnait le dernier concert de son Schizophonia European Tour pour la promotion de schizophonia leur dernier album en date.
En première partie, Dead Combo nous ramène au bon vieux temps du rock'n roll garage crade de petits gars qui ont trop écouté les Stooges et Suicide.
Dead Combo est un duo finnois exilé à New York, Nuutti Kataja, le chanteur tatoué au look de grand méchant biker définitivement rock'n roll, et Harri Kupiainen plus sobre, à qui suffisent deux guitares, un moog, une boîte à rythmes et un micro pour asséner un rock garage crade à souhait … quand ils jouent !
Car après avoir distribué des T-shirts et des vinyls au public très clairsemé, Nuutti Kataja passe une bonne partie du set à grogner, boire de la bière, pester contre les techniciens français et tenir des propos oiseux.
Et puis quand ils jouent, finalement, on se dit finalement que ça arrache pas mal et on souscrit à la sentence de Nuuti Kataja : "Rock'n roll is back" !
La salle s'est considérablement remplie pour l'entrée de
« rinôcérôse », le groupe français qui a réussi la fusion de l'électro et du live organique.
Le quintet de « rinôcérôse » est particulièrement efficace.
En front men, Jean Philippe Freu et Florian Binker ne laissent pas leurs guitares refroidir soutenus par la rythmique implacable de Frédéric Pacé et les claviers de Johnny Palumbo.
Quand à Miss Patou, à la fois très concentrée et souriante, elle assure avec sa basse !. Le tout pulse à 100 à l'heure et sans pause sur fond de projections pop art et sous les néons flashy et les spots stroboscopiques. Les fans sont en transe dès les premiers morceaux.
La quasi totalité des titres de schizophonia sera joué mais aussi des compositions datant d'Installation sonore (1999) comme "Radiocapte", "La guitaristic house organization" et de Music kills me (2002) avec "Dead flowers", "Professeur Suicide" et "Le rock summer". Même les titres de l'album Rétrospective datant de 1997 comme "Bloodsport" ou "Metal mental dub" qui ouvre le concert, n'ont rien perdu de leur acuité novatrice.
« rinôcérôse » nous assène à haute dose un concentré de house rock, de rock seventies et de groove hypnotique, sur fond de beat club qui balaye tout sur son passage.
En guest, Nuuti Kataja qui a perdu ses airs d'ours mal léché et assure plutôt bien et Jessie Chaton, voix de castrat, coiffure afro à la Angela Davis, à l'attitude qui est un mix de Prince et Brian Johnson.
Très gros succès pour le groupe qui embraye directement avec le rappel avec "My demons", le retour de Nuuti Kataja pour un "Stop it" hallucinant, "Cubicle" acédécien et un "Fucky funky music" entêtant.
Les applaudissements fournis sont bientôt remplacés par des tapements de pieds.
Deuxième rappel donc pour « rinôçérôse » qui remercie très chaleureusement le public espagnol qui leur est très fidèlement et inconditionnellement attaché et qui a fait le déplacement à Paris, le groupe a fait 4 concerts en Espagne récemment, et leur joue un "flamenco" avant de finir avec la "dernière chanson du dernier set de la tournée" un "Bitch" hystérico-psychédélique avec Jessie Chaton.
Comme on dit, s'il passe par chez vous...
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