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puce The Jackson Pollock - Frustration
Le Fil  (Saint-Etienne)  jeudi 6 février 2020

Les circonstances du début du concert étant ce qu’elles furent (sic), je n’ai pas vu arriver ce petit bout de femme en marinière, en revanche, j’ai senti le souffle de son karma explosif, hautement inflammable. Un homme et une femme trop chabadabadaboum, The Jackson Pollock.

D’une excentrique batterie aux percussions diaboliques, la miss extrait des sons bruts auxquels elle marie un chant animal fait de cris et de flammes vocales, sorte de combustible solaire, machine à voler le lobe frontal pour transfigurer le public en une bande d’indomptés embrasant leur étincelle dans les céréales.

Sans fioriture et franc comme un direct en pleine face, Emily chante et battle la batterie comme un octopus désarticulé aux membres désynchronisés. Face à elle, Reginald, sa basse et sa tignasse sauvage. Ensemble, ils s’éclatent, jouent et partagent ce qu’ils aiment : une musique badass et friendly. Juste pour s’éclater, hommage et gloire au dripping mi-dégueu mi-chef d’œuvre du gars qui peignait ses toiles comme on saigne du nez, en balançant de la couleur sur des étendues blafardes.

Un son garage sans étagère, un esprit punk qui se fiche un peu du trait d’union, agité et énergique, ce truc innommable qui te sort le palpitant par les tympans et les ouïes par les narines. The Jackson Pollock.

Ambiance enthousiaste et animée pour accueillir Frustration. Danger, colère, émotions à valeur ajoutée négative, prenez le tout et bombardez les alentours, ainsi le bore-out sera légende urbaine et le wheeling un entrechat tout à fait gracieux.

Vindicatifs et passionnés, ces cinq trublions de la wave et du punk envoient des riffs comme on envoûte une gazelle dopée au jus de mogwai nourri après minuit. Certes, ce n’est pas évident, mais pas impossible non plus. Entre vagues électro et sonorités industrielles, Frustration envoie des morceaux fougueux, parfois angoissants, souvent efficaces, jamais tyranniques. C’est rapide, entraînant et propice à l’assèchement buccal.

Exutoire et réponse idéale à l’opposition, le moment est survolté et vitaminé. Ils ont le feu, c’est certain, la flamme du rock et du fuck qu’on assaisonne à grand coups d’impatiences et de cavalcades endiablées. Sans violence mais avec un peu de haine politique tout de même, Frustration a son public aux étoiles plein les yeux et avide d’échappatoires viriles. Je vous assure qu’ils ont tous huit ans et demi à la dernière note.

Des accents 90 et un charisme de premier né, le groupe évolue dans les tempêtes et les retours de briscards de la musique, ils décomplexifient les ménagères et délient les entraves du quotidien. Au diable les injonctions et les bonnes mœurs, avec ses rythmes erratiques et ses guitares psychédélico-sataniques, la soirée se termine comme elle a commencé, avec de polis bandits énervés trouvant palpitations dans musique échevelée.

 

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L'interview de Frustration (23 mai 2009)

En savoir plus :
Le Soundcloud de The Jackson Pollock
Le Facebook de The Jackson Pollock
Le Bandcamp de Frustration
Le Soundcloud de Frustration
Le Facebook de Frustration

Crédits photos : Eric Ségelle (retrouvez toute la série sur Taste Of Indie)


Nathalie Bachelerie         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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