Attention, divulgachage : cette chronique est totalement subjective et assumée comme telle ! Je suis tombé "en amour" de The Inspector Cluzo dès la première écoute de leur musique. Ne me demande pas pourquoi, c’est ainsi et c’est très bien ainsi.

Puis j’ai appris à les connaître et là, j’ai découvert deux Gascons avec des personnalités entières et tellement extraordinaire. J’ai eu enfin la grande chance de les rencontrer et de les interviewer pour Froggy’s Delight, que je remercie d’ailleurs au passage pour toutes ces belles rencontres et celle-ci en particulier !

Ces deux musiciens sont aussi des paysans dans tout ce qu’il y a de plus noble dans ce mot : des gens de la terre, de la Terre devrais-je dire ! D’ailleurs, le titre We people of the soil en est le brillant aveu.

The Inspector Cluzo, ce sont deux bluesman Gascons, fiers de leurs origines mais qui sont résolument ouverts aux autres et qui ont parcouru le monde pour semer la bonne parole du blues. Je ne vais pas te redire mal ce que Jean-Daniel Beauvallet écrit si brillamment dans le livret de leur album Brothers in Ideals.

The Inspector Cluzo, lors d’un road trip aux states, a eu la chance et l’honneur (c’est eux qui le disent) de pouvoir enregistrer un album avec Vance Powell à Nashville. Pour une fois, le duo s’est adjoint les services de musiciens hors pair capables de magnifier leur musique. Il y a Charles Treadway au piano, B3 et Wurlitzer, Marianne Dissard qui accompagne Laurent au chant sur le sur The Best et Eleonore Dennig au violon et Austin Hoke au violoncelle.

Le résultat est tout simplement magique, un album tout en rondeur, en douceur et qui reste résolument rock et blues. Seuls Mathieu Jourdain et Laurent Lacrouts pouvaient nous proposer cela. Ils revisitent de façon magistrale et humblement leur répertoire à travers 10 titres et le final Brothers in Ideals, qui a donné le nom à l’album est révélateur de leur fusion.

Je pourrais te parler pendant des heures de cet album qui m’accompagne chaque jour et même parfois la nuit. Je regrette juste de n’avoir pas pu les voir sur scène sous cette configuration, la tournée est courte et rapidement complète, preuve s’il en était besoin que les fans ne s’y sont pas trompés.

Je n’ai qu’un conseil : fonce chez ton disquaire préféré, va sur le site du groupe (où tu trouveras aussi leur production de la ferme mais là je n’en dirais pas plus, si ce n’est que c’est comme leur musique : généreux et sans artifice) et procure-toi cet album (et les autres au passage, tu vas forcément y revenir si tu ne connaissais pas avant !