Ce soir Jim Murple Memorial faisait l'Elysée Montmartre. Et ceux qui ne le savaient pas n'ont pas d'excuses compte tenu de l'ampleur de l'affichage annonçant ce concert avec même l'effigie du groupe, un couple dansant, peint au pochoir sur les trottoirs parisiens.
Cela étant, les fans du ska de la région parisienne étaient fidèles au rendez-vous car la salle était pleine à craquer et ce presque depuis l'ouverture des portes.
Livin soul, le jeune groupe poitevin de regqae-rocksteady, qui assure la première partie de Jim Murple Memorial, a donc bénéficié d'une belle audience pour distiller son rocksteady-mento à la française chanté avec une voix encore plus nasale que celle de Finlay Quayle.
Le set semble manquer un peu de conviction mais reçoit quand même un bon accueil du public.
Public qui a des démangeaisons plantaires et qui dès l'entrée en scène de Jim Murple Memorial commence à se trémousser.
Il faut dire que le groupe a fondé sa réputation sur sa grande capacité à transmettre leur bonne humeur et leur énergie communicative.
En près de 10 ans, 5 albums et un nombre conséquent de concerts, Jim Murple Memorial s'est forgé une bonne réputation en matière de rythm'n soul jamaicain.
A l'image des big bands de la black music, il revisite les standards du boogie, du rocksteady et du rtyhm'n blues en y ajoutant depuis peu des compositions originales. Romain Dullaine, guitariste et leader du groupe avec Nanou, au chant, veille à la cohésion musicale pendant que cette dernière assure avec un abattage et une énergie sans faille l'interactivité avec le public.
Car Jim Murple Memorial ne se contente pas de jouer son set. Il veille à ce que le public s'amuse, participe et danse.
Avec notamment une section cuivre particulièrement étoffée et percutante, Nanou n'hésitant pas à jouer de la trompette, et un nouveau contrebassiste efficace, Jim Murple Memorial a encore de beaux jours devant lui.
Monsieur Marcel, le charmant monsieur qui se dandine sur le côté de la scène, n'a pas fini de scander le nom du groupe !
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