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Dario Levantino  (Editions Rivages)  février 2020

C’est un roman plein de nostalgie que nous propose Dario Levantino avec un premier roman qui a rencontré le succès en Italie. Dario Levantino est un auteur italien qui exerce le métier d’enseignant. Son premier roman, De rien ni de personne vient d’être publié aux éditions Rivages et j’ai eu la chance de pouvoir le lire. J’aime l’Italie, pays de mes origines paternelles et j’aime beaucoup sa littérature, sa langue et plein d’autres choses encore.

Dario Levantino nous emmène en Sicile, à Palerme pour y faire la rencontre de Rosario, un jeune de quinze ans qui vit dans le quartier populaire de Brancaccio. Il traverse ce moment entre deux âges, deux chemins, où tous les choix semblent possibles ou insurmontables, selon les jours.

Pour faire plaisir à sa mère, ce jeune homme à part, passionné par la mythologie et lecteur assidu, décide d’intégrer une équipe de football. C’est la révélation, voire la déflagration. Il découvre la joie de l’effort, le pouvoir enivrant du gardien de but mais aussi l’amour avec la mélancolique Anna.

Commence alors une mutation presque sauvage, celle qui nous conduit vers l’âge adulte, vers la raison et les désillusions. Il faudra accepter que les pères mentent, que les mères souffrent et qu’on n’y peut rien.

De rien ni de personne, c’est la devise que se répète régulièrement Rosario face à une peur qui est souvent de mise dans le quartier palermitain où il habite. Il n’est pas toujours facile pour lui de vivre dans un quartier compliqué comme l’est Brancaccio, lieu où se déroule le livre.

Rosario est fils unique, il vit dans ce quartier avec sa mère, une femme qui passe ses journées dans la couture et le tricot et un père qui gère une salle de sport dans laquelle il n’hésite pas à vendre à ses clients des produits dopants. Son prénom, Rosario, il le doit à une négociation entre ses parents qui s’opposaient. Son père voyait dans Rosario un prénom peu moderne auquel il préférait Jonathan et sa mère souhaitait lui donner le prénom du grand-père comme cela s’est fait pendant longtemps.

Rosario n’est pas vraiment un enfant du quartier, la violence qui y règne n’est pas la sienne, il ne s’en accommode pas et cherche à la fuir en allant dans une école loin du quartier, dans laquelle il peut briller dans l’anonymat.

Rosario a du mal à se faire une place dans l’espace et dans le temps. Il se retrouve dans une situation entre un quartier pauvre où il habite et une école riche où il étudie. Il n’arrive pas à s’intégrer à son quartier ni à ses camarades d’école. Agé de quinze ans, il n’est plus vraiment un enfant et pas non plus véritablement encore un adulte. Ses passions sont de natures différentes, mêlant la mythologie qu’il adore car les dieux sont comme lui, n’ont peur de rien et le football qu’il découvre au poste de gardien de but, révélant chez lui d’immenses qualités à ce poste particulier qu’il doit à l’héritage de son grand-père qui lui a donné son prénom.

Et c’est paradoxalement avec ce grand-père mort, qu’il n’a jamais connu, que Rosario se sent le plus proche, de par le football qu’il découvre mais aussi de par les rêves dans lesquels il le voit et lui parle et enfin de par le prénom qu’il porte.

De rien ni de personne est un très beau roman d’apprentissage dans lequel Dario Levantino explore le passage de l’adolescence à l’âge adulte avec talent. Il nous montre la construction de Rosario, autour de la violence et de l’amour. La vie de cet adolescent est loin d’être rose, combinant l’insouciance de son enfance, les découvertes de l’adolescence pour sombrer petit à petit vers une tragédie. Rosario va rencontrer Toto, Gaetano et Anna, deux Jonathan aussi que je vous laisse le soin de découvrir.

De rien ni de personne est aussi un très beau livre sur un fils et sa mère. La relation entre Rosario et sa mère, décrite au fil des pages par l’auteur est superbe. Sa mère rêve de faire de l’œnologie et Rosario veut gagner de l’argent pour lui permettre de faire une formation dans le domaine. Sa relation complexe avec son père est aussi bien présente tout comme celle qui existe entre son père et sa mère.

De rien ni de personne est aussi un beau livre sur le football qui fait l’objet de nombreuses pages, montrant notamment le poids des tifosi dans le milieu. Fan de football, je me suis donc régalé avec ce livre.

De rien ni de personne est au final un très beau livre, un ouvrage attachant qui nous fait découvrir la vie dans un quartier difficile sicilien et les mentalités qui tournent autour. Rosario est un personnage attachant et en plus il écoute Nevermind de Nirvana, d’où la nostalgie que j’ai ressenti en lisant ce livre.

 

En savoir plus :
Le Facebook de Dario Levantino


Jean-Louis Zuccolini         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
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