C’est un récit particulièrement intéressant que nous propose Jimmy Breslin avec son nouvel ouvrage, La balance, qui vient d’être publié chez Harper Collins France. Journaliste et romancier, Jimmy Breslin a grandi dans le Queens à New-York. Ses enquêtes sur la mafia New-Yorkaise lui ont valu de nombreuses attaques, notamment par Jimmy Burke qui lui fracassa le crane dans un bar que Queens.

Dans son nouvel ouvrage, La balance, le journaliste s’empare d’un des plus grands procès de la mafia pour nous retracer la vie, les affaires et le témoignage de Burton Kaplan avec en parallèle l’histoire de l’escalade puis du déclin de la mafia aux Etats-Unis au cours du 20ème siècle.

Père, homme d’affaires, escroc et voleur : Burton Kaplan est tout sauf un mouchard. En neuf ans d’emprisonnement, il n’a jamais craqué. Mais lorsque le procès des deux flics corrompus lors duquel il est appelé à comparaître débute, coup de théâtre, Kaplan sort du silence. Chantages, menaces, meurtres, l’ancien gangster déballe tout sur ses activités au sein de la mafia new-yorkaise, façon les affranchis.

Burton Kaplan était un criminel notoire qui servait d’intermédiaire entre une famille mafieuse qui régnait sur le crime organisé et les deux flics ripoux. Le livre alterne entre l’interrogatoire de Kaplan par le juge et les recherches de l’auteur sur la mafia New-Yorkaise. Il nous montre comment cette mafia s’est installée aux Etats-Unis dans les années 20, au travers d’une alliance entre un juif et un italien.

On n’est pas dans un roman policier classique mais plutôt dans l’analyse journalistique d’un système, en l’occurrence ici un système mafieux, analysé au cours d’un procès qui montre l’effondrement et la déchéance d’une famille et du système qui tournait autour. On suit tout cela au travers des interrogatoires des deux flics et de Burton Kaplan qui va voir sa langue se délier.

Evidemment, c’est une histoire vraie qui nous est racontée, une histoire intéressante pour ceux qui s’intéresse à la mafia, qui sont curieux de son fonctionnement. On suit les déboires de cette mafia new-yorkaise, ses relations avec la police de New-York pas toujours très honnêtes. Et on se rend compte surtout que ces mafieux au final sont des hommes comme les autres avec leurs sentiments et leurs faiblesses.

La balance porte donc bien son nom, il est parfaitement mis en scène par Jimmy Greslin qui met ses qualités journalistiques au service dune analyse précieuse d’un système mafieux aux Etats-Unis.