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puce Gravenhurst - Nick Talbot
Interview  (Paris)  septembre 2005

Quelques semaines avant la sortie de Fire In The Distant Buildings, Froggy's Delight a rencontré Nick Talbot, jeune britannique à la barre de son projet Gravenhurst.

Le dernier opus du "groupe" étonne par son attaque très rock qui tranche avec les miniatures folk ciselées sur le précédent effort du bonhomme Flashlight Seasons.

L'occasion de demander au principal intéressé, entre autre, les raisons de ce revirement de situation…

Peux-tu revenir sur ce que tu as fait avant Gravenhurst ?

Nick Talbot : En 1996, je jouais dans un groupe qui s'appelait Assembly Communication, que j'avais formé avec des amis à Bristol. Cette expérience a duré jusqu'à la mort de notre bassiste, Luke, en 1999.C'était bizarre car à l'époque, on commençait à s'intéresser à notre musique… Nous avions eu une chronique dans le NME (New Musical Express.) Mais suite à la mort de Luke, nous ne pouvions pas continuer… C'est à cette époque que je me suis mis à composer mes propres morceaux qui étaient assez calmes et relativement intimistes, car Assembly était un groupe de rock…

Qquelles étaient les influences d'Assembly Communication ?

Nick Talbot : Principalement les Smiths et My Bloody Valentine. Mais en fait, j'ai écrit « Down The River » (présent sur le nouvel album) en 1998. Donc j'avais quelques morceaux plus rock sous le coude, mais j'ai seulement attendu le bon moment pour les sortir… Pour revenir à Assembly Communication, beaucoup de choses bizarres se sont enchaînées…Nous avions fait un show case à Liverpool, et sur le programme qui présentait le groupe, Luke avait été "coupé".

Et ensuite, nous étions en train de nous dire que tout allait trop bien. Quelqu'un a demandé quelle était la pire chose qui pourrait nous arriver à ce moment et une personne a répondu : "Que qu'un d'entre nous meure". Et ensuite, Luke est mort… Toutes ces coïncidences m'ont perturbé, même si je ne suis pas superstitieux… Donc ensuite je me suis dit que j'allais faire un disque calme, ce que j'ai fait sur "Eternal Troubles", qui est le disque typique de quelqu'un qui essaie de faire le deuil d'un ami… "Flashlight Seasons" est en fait une tentative d'album pop de ma part.

Mais le problème à l'époque était le suivant : je pouvais faire beaucoup de dates mais je ne pouvais pas me permettre d'amener beaucoup de musiciens sur mes tournées, donc j'ai fini par jouer beaucoup de show seul…

Quand J'ai signé sur Warp, ils m'ont demandé ce que je voulais faire. Je leur ai dit que je voulais faire des albums différents à chaque fois. Pour beaucoup de gens, "Fires In The Distant Buildings" va constituer un changement. Pour moi, ce disque n'est pas vraiment un changement, il s'agit même d'un retour aux sources… Et puis il y a les contraintes économiques : quand tu n'as pas d'argent, il y a plus de chance que tu enregistres un disque folk dans ta chambre… Un disque rock nécessite des moyens…

Comment es-tu arrivé sur Warp ? Es-tu surpris ? Il semble que Warp s'oriente vers un catalogue plus rock et tente de sortie du ghetto électronica…

Nick Talbot : En fait, Warp a déjà sorti des disques d'artistes pop. Peu de gens savent que Warp a sorti un Ep de Pulp, et qu' ensuite ils ont signé Broadcast… Mais je ne suis pas surpris d'avoir atterri sur Warp. En fait pour être honnête, c'est le seul label qui me proposait un contrat.

Tu vas tourner en Europe?

Nick Talbot : Oui je vais tourner en Europe au mois de décembre. Je suis assez impatient de faire cette tournée. En novembre nous partons pour une tournée aux Etats-Unis, où nous supportons Broadcast, et ensuite nous venons en europe. Cela risque d'être assez intense, mais j'aime beaucoup le live. C'est un des seuls moments pendant lesquels je me sens décontracté.

Tu parlais tout à l'heure des albums à venir. As-tu déjà réfléchi à la suite de "Fire In The Distant Buildings" ?.

Nick Talbot : J'ai quelques idées pour le prochain album, des balades, mais les prochains morceaux sonneront plus Ennio Morricone ou John Barry. Je vais aussi m'orienter vers un rock plus tendu, un peu à la Electralane. Le problème c'est que j'ai déclaré que chaque album serait différent, donc si je fais deux fois le même album, je vais avoir des ennuis… Je veux avoir le temps de composer, je ne veux surtout pas écrire sous la contrainte. Je pense retourner en studio au printemps. J'ai sorti beaucoup d'albums coup sur coup en peu de temps, donc je ne veux pas que nous fatiguions les gens… (rires).

Tu es arrivé à Bristol en 1996. As-tu été proche de groupes comme Third Eye Foudation ou Flying Saucer Attack ?

Nick Talbot : En arrivant à Bristol, je me suis effectivement intéressé à ces groupes que tu as cités. En 94-95, le NME parlait de tous ces formations qui faisaient une musique incroyable. Je suis parti à Londres et je me suis procuré " Distance" par Flying Saucer Attack, "Semtex" par Third Eye Foundation et l'album éponyme de Movietone. J'ai trouvé la démarche de ces groupes très punk : enregistrer à la maison sur un 4 pistes.

Donc pour moi Bristol était un peu l'Eldorado de ces groupes un peu mystérieux. J'ai fait un peu la connaissance de Matt Elliot de Third Eye Foundation. Il m'a fait découvrir des artistes formidables, notamment Disco Inferno. Encore un groupe qui n'a quasiment vendu aucun disque à l'époque. Paradoxalement, si tu écoutes leurs disques maintenant, tu te rends compte qu'ils ont encore une longueur d'avance sur un tas de groupes.

Et Talk Talk ?

Nick Talbot : Oui, j'oubliais Talk Talk.

Tu as pensé à une éventuelle collaboration avec Matt Elliot ?

Nick Talbot : C serait une très bonne idée. La dernière fois que je lui ai parlé il m'a dit : "La prochaine fois que tu passes dans le coin, passe à la maison, on fera de la playstation et on fumera des joints.". Pour le moment la collaboration se limite à quelques verres et quelques joints. (Rires.) Mais bon, ça pourrait être intéressant. Voici un type qui essaie toujours d'apporter du neuf dans chacun de ses nouveaux disques.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Fires In The Distant Buildings de Gravenhurst
La chronique de l'album The western lands de Gravenhurst
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Julien P.         
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# 5 janvier 2020 : 360 jours avant 2021

Le temps passe, mais Froggy's Delight est toujours là, sans doute avec une nouvelle peau bientôt mais ce qui importe c'est ce que nous vous proposons à l'intérieur avec pour démarrer l'année une belle petite sélection à découvrir tout de suite !

Du côté de la musique :

"Broken toy" de Dirty Bootz
"Voix du ciel" de Ensemble Gilles Binchois
"Telemann : Frankfurt Sonatas" de Gottfried von der Goltz
"Lemon the moon" de Nitai Hershkovits
"Le rêve et la terre : Debussy, Ginastera" de Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandier
et toujours :
"Mozart, Youth symphonies" de Freiburger Barockorchester, Gottfried von der Goltz
"Gemma EP" de Gemma
"Emily the one" mix #7 de notre podcast Listen In The Bed en partenariat avec Radio Dio
"Né !" de Chris LeHache
"Constance" de David Giguère
"Années folles, Crazy Paris !" de François Chaplin, Marcela Roggeri
"Super parquet" de Super Parquet
Ca bouge à Saint Etienne avec :
- "Plastic Ono Utero", 7eme épisode du podcast Listen In Bed
- Rencontre avec MC Pampille autour de son album "Sur le banc de touche"

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"L'Epaule de Dieu" au Théâtre L'Atalante
"Chien et Chat" à la Manufacture des Abbesses
"La Dame Céleste et Le Diable Délicat" au Studio Hébertot
les reprises :
'"Vertiges" au Théâtre de la Colline
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'"Vestiges Fureur" au Lavoir Moderne Parisien
"Les Carnets de Harry Haller" au Théâtre du Roi R
"La Loi des prodiges" à La Scala
"Alexandra Pizzagali - C'est dans la tête" au Théâtre du Marais
"Matthieu Penchinat - Qui fuis-je ?" au Théâtre du Marais
et la chronique des spectacles toujours à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour :
"Moderne Maharahaj, un mécène des années 1930" au Musée des Arts Décoratifs
"Collection Weisman & Michel : Fin de siècle - Belle Epoque (1880-1916)" au Musée de Montmartre
"Balzac & Grandville - Une fantaisie mordante" à la Maison de Balzac

Cinéma avec :

"Les Siffleurs" de Corneliu Porumboiu
et la chronique des films sortis en décembre

Lecture avec :

"Juste une balle perdue" de Joseph D'anvers
"La séparation" de Sophia de Séguin
"Otages " de Nina Bouraoui
"Sukkwan island" de David Vann
et toujours :
"Un art de vivre à Paris" de France de Griessen
"Nino dans la nuit" de Capucine & Simon Johannin
"Nuit d'épine" de Christine Taubira
"On ne meurt pas d'amour" de Géraldine Dalban Moreynas
"Jacobins !" de Alexis Corbière
"La fabrique du crétin digital" de Michel Desmurget
"Le ghetto de l'intérieur" de Santiago H Amigorena

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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