Pierre de Bethmann est un boulimique de musique. Mais cette envie d’enregistrer presque un disque par an en trio, quartet ou avec le Medium Ensemble, et un volume 4 devrait même sortir cette année, ne gâche en rien la qualité musicale.
La formule des essais en trio avec Sylvain Romano à la basse et Tony Rabeson à la batterie reste inchangée : "proposer une approche de standards issus de multiples traditions musicales".
Comme dans les volumes précédents (le volume 1 en 2015 et le volume 2 en 2018), le trio se joue des styles (jazz, classique, pop, chanson française) pour en redonner une version personnelle captivante. Avec une disposition d’enregistrement proche de celle du concert, le trio donne un nouvel éclairage à chaque titre, cela quel que soit le genre ou l’auteur : Stevie Wonder ("I Can’t Help It"), Sam Rivers ("Cyclic Episode"), Georges Brassens ("La cane de Jeanne"), Robert Schumann ("Sonate Opus 105" initialement pour violon et piano), Cole Porter ("Easy to Love"), Raymond B Evans ("Que Sera Sera"), John Scofield ("Dark Blue")... Mention spéciale pour la sonate de Schumann où le pianiste joue avec les voies et prend des airs de Jacques Loussier, pour "Dark Blue" qui se transforme en arme sensuelle ou "Que Sera Sera" devenant presque évanescent...
Moins purement acoustique que sur les disques précédents, en choisissant Le Fender Rhodes Pierre de Bethmann donne une rondeur, une approche sonore différente, son quartet Shifters étant passé par là, à sa musique. La section rythmique n’est pas mise de côté, loin de là et elle interagit totalement, dans un réel mouvement d’ensemble.
Virtuosité, subtilité, musicalité, un essai une nouvelle fois transformé !
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