"I ain't no doctor I just lay down I ain't no doctor I just lay down lay down, lay down It's time to get out and to feel allright No need to be so full of light I wanna know I wanna know"

La recette est somme toute assez simple, rodée et efficace. Un mélange de blues du Mississippi avec une pulsation rappelant les coups de marteaux des prisonniers américains, du rock brut, une batterie un peu folle mais avec le sens du groove, des mélodies efficaces, des sonorités africaines, une grosse pointe de label Fat Possum Records, de l’énergie et des claviers analogiques influencés par les années 70.

Le trio King Biscuit emmené par Sylvain Choinier (guitare, chant) avec Johan Guidou (claviers, mando-box, voix) et la nouvelle venue Tatiana Mladenovitch (batterie, voix, elle accompagne Theo Hakola, Bertrand Belin, ou The Mabuses et a tourné avec The Aékiu, Discodéine ou Emily Loizeau) maîtrise de belle manière cette recette et opère un virage avec ce nouvel album par rapport à leur premier disque Well, Well, Well sorti en 2017. Et si l’on rajoute à cela la collaboration, fondamentale, avec le légendaire producteur anglais, John Parish (PJ Harvey, 16 Horsepower, Giant Sand, Eels, Aldous Harding, Tracy Chapman...) alors...

Le diable n’est pas qu’au carrefour des routes (esthétiques), il se cache, à peine, aussi dans les détails : dans les mélodies, les rythmiques, l’organologies (variaphone, mando-box, monomachine, une guitare espagnole de 1900...), dans le son, dans les différentes atmosphères et dans les des arrangements. Et puis il y a cette écriture maîtrisée...

Cela commence fort avec "To be There", cela ne se calmera pas vraiment jusqu’à la reprise plus sombre de Lhasa, "Love Came Here".

Entre tradition et modernité, jonglant entre les esthétiques, King Biscuit semble avoir trouvé sa voie, et cela sonne plutôt pas mal !