Faut-il encore présenter Jean-Louis Aubert, le chanteur de l'ex-groupe Téléphone disparu depuis près de 20 ans, et qui depuis continue en solo ? Après quelques années de silence, il revient sous les spotlights avec un 6ème album Ideal Standard et un Ideal tour blindé sur plusieurs mois.
Affublé d'un titre à la fois cocasse et ambitieux, ce nouvel album, écrit sur mesure par et pour lui-même qui reconnaît ne pas avoir une voix terrible et être piètre guitariste, s'inscrit, même s'il met en musique un poème de Rimbaud, dans la catégorie "variétés".
Et Il y a fort à parier que les paroles de "A ceux qui passent" soient révélatrices et prémonitoires quant à ses fans et à son succès ("Je chante pour ceux qui passent et qui passent et qui repassent dans les grandes surfaces", "Ma tête de gondole, dans les Fnac et les Mégastores, roule avec celles de vos idoles"), preuve d'une lucidité certaine, dont acte.
Pour cet album, Jean-Louis Aubert ne change pas une équipe qui gagne. Il est concocté avec des fidèles, Jean-Baptiste Mondino pour la photo et pour le mixage et les arrangements le tandem Renaud Létang (le producteur de Manu Chao, Alain Souchon, Astonvilla…) - Gonzalès (le fameux Gonzalès du trio infernal avec Feist et Peaches) qui œuvre notamment pour Jane Birkin, Dani, Feist, Katherine…
Côté contenu, de la guitare souvent acoustique et des arrangements de bon faiseur pour des compositions élémentaires, certains diront minimalistes, sur lesquels sont posés des textes consensuels, parfois lénifiants, emplis de bons sentiments qui évitent les aspérités et s'inscrivent dans la positive attitude de la morosité ambiante et dont le morceau qui donne son titre à l'album est exemplaire0
Bref Jean-Louis Aubert on aime ou on aime pas.
"Je chante pour tous ceux qui restent/Et s'il n'en reste qu'un/Nous serons tous celui-là" chante Jean-Louis Aubert. Il ne faut donc pas qualifier Ideal Standard de dernier album !
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