Si tu te souviens, j’avais eu beaucoup de mal à me plonger dans l’univers très particulier d’InRed, et ce n’est pas sans une certaine "appréhension" que j’ai lancé la lecture de leur nouvel album Brute Art.
Et grand bien m’en a pris de l’écouter, je suis tombé sous le charme de cette pop-rock bien plus rock mais sans oublier cette élégance, cette petite patte british.
Les influences sont multiples et bien que je rechigne souvent à chercher des similitudes, le groupe lui, revendique et assume même une rencontre de Bowie et des Clash, voire des Ramones, sur des titres comme "Walkabout" ou "Pink Cloud Island" (et une belle part laissée à la guitare), et c’est vrai, que le son est plus brut sur ces titres, plus entraînant, le groupe revendique aussi des reminiscences de brit pop sur "Beautiful Girl" ou "The darkness".
On ne va pas se mentir, le groupe est talentueux, il n’y a rien à redire sur les excellentes prestations de François Accart à la batterie, de Guillaume Tirard à la basse, qui permettent avec leur rythmique impeccable de poser l’édifice InRed sur de solides fondations. Cela va permettre à Stéphane Meunier de poser ses riffs de guitares, parfois saturées juste comme il faut, et à Anne-Lisbet Tollanes de compléter l’édifice avec ses claviers. Cela va permettre ensuite à Pat Griffiths de poser sa voix de dandy tellement british.
InRed, ce n’est pas que de la musique, puisque l’album est accompagné, dans sa pochette surprise, d’une sérigraphie de Pat Griffiths, conçu par Romain Rachlin, sérigraphie qui raconte la rencontre du chanteur avec Malcolm Maclaren, lors d’une initiation "haute en couleur de l’iconique demiurge punk à ce Brute Art qu’est la sérigraphie".
Tu l’auras compris, tu vas en prendre plein les yeux et plein les oreilles.