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Le Love & le Seum  (Robert Records / Microcultures)  juin 2020

Aujourd’hui, nous allons parler de Le Love & Le Seum de Charles-Baptiste que l’on pourrait traduire dans la langue de Queneau par "L’Amour & La Mélancolie", avouez que c’est déjà un beau programme. J’avais de Charles-Baptiste l’image d’un beau dandy parisien fan de variétés des années soixante-dix, et on le dit star au Japon, souvent entourée de jolies jeunes filles rejouant sans fin "La symphonie pornographique" dans des bars d’hôtels luxueux où inlassablement un pianiste d’ambiance blasé et en smoking usé joue pour la trois cent quarante deuxième fois une version neurasthénique de "Stranger in the night".

Dès les premières minutes du disque, il remet pourtant les pendules à l’heure : "Je viens d’un village, un patelin sous les écobuages". Voilà, il est originaire d’Oloron-Sainte-Marie (c’est vers Pau en Pyrénées-Atlantiques), c’est de là qu’il vient, alors que sur son premier album il prenait parfois un malin plaisir à se mettre dans la peau de personnages, ici cette petite présentation à la manière d’un "je me présente je m’appelle Henri", place toute de suite son disque sur le registre du personnel et de l’intime, il va parler non seulement de lui mais aussi du monde qui l’entoure. Une introduction comme un résumé de l’album à venir : d’où je viens, où je suis, qui je suis, où j’en suis et où j’aimerai aller (et si tu m’aimes tu me suis, évidemment).

Son premier album était une sorte d’hommage à la variété française seventies entre Michel Berger et Michel Delpech. Des envolées de cordes et de cuivres, des chœurs dans tous les sens il n’en reste pas grand-chose et pourtant... A l’écoute de la relecture de "Non négociable" (ft. Sina) par "Souvenir", on se rendait déjà bien compte que les compositions du Oloronais gardaient leur force quels que soient les atours dont elles se paraient.

Magnifiées par le beatmaker MiM, collaborateur régulier de Disiz & Youssoupha, ces onze nouveaux morceaux restent dans une efficacité qui fait les bonnes chansons - pardon je crois qu’on dit "qui fait les hype tracks" désormais - mais surtout qui fait des tubes ("Prosecco", "Sexamour") - pardon je crois qu’on dit "qui fait les bons sons" dorénavant. Les mélodies sont imparables, fussent-elles habillées parfois d’une synthpop flashy chère aux années 80. Et comme les eighties c’est aujourd’hui, cela donne un disque au son de l’époque. Vive la modernité.

A ce moment de la chronique vous êtes en droit de vous poser la question : mais quid de l’amour et du seum ?

Si les morceaux sont plein de lumière, ils sont toujours empreints d’une certaine mélancolie, soit par les textes soit par la musique qui semble dire "presse-toi de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer". Usant d’un sens de la formule rare, parfois plus scandées que chantées, mêlant écriture classique et expressions trendy "et les pouces en l’air pleuvent", émoji câlin, ce disque est composite à l’image de sa pochette où Charles-Baptiste pose dans un imper qui ressemble plutôt à une couverture de survie devant les cheminées d'une centrale nucléaire avec un bouquet de fleurs le tout dans une lumière postapocalyptique, que reste-t-il de nous dans ce monde qui s’écroule ? Posant un constat amer sur l’amour, la sexualité mais aussi surtout sur la place de chacun dans cette société qui part dans tous les sens ("Slalom", "Pas de soucis"). Comme si seul le love même imparfait pouvait nous sauver du seum.

Et comme un pied de nez à l’industrie musicale où chacun se vante de featuring ou autres remix par un DJ à la con heu à la mode pardon, ici l'argument commercial est "inclus un poème de Paul Eluard & un chant dothraki", une autre façon de dire : bisous à tous les rageux !

 

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En savoir plus :
Le Facebook de Charles-Baptiste


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