Voilà un disque qui ne vous laissera pas insensible.
Le concept de Merakhaazan (interprète / soliste français né Jean-Christophe Bournine) est : "de présenter une vue personnelle du récital de musique pour cordes, un projet solo s’articulant autour de la contrebasse et de la diversité sonore. Il s’agit également d’une performance technique, qui transforme l’instrument en générateur de sons".
Avec l’aide d’un looper, de l’amplification, de nombreux modes de jeux différents, de superpositions sonores, l’utilisation de tous les possibles de la contrebasse (notamment percussif, mais également naturellement cordes frottées et pincées...), Merakhaazan crée tout un univers sonore ouvert esthétiquement (post-rock, jazz, musiques du monde), singulier et personnel. Cette musique, c’est un travail sur le son, pas tant sur les effets que cela mais plus sur la matière, les timbres, les dynamiques, les textures, les atmosphères (alternance de tensions et détentes) et les mélodies. Parce que Merakhaazan n’oublie jamais les mélodies. A noter que le mastering tout en relief est de Joe Lambert (Kronos Quartet, Nick Cave, Matthew Dear, Bryce Dessner...).
Le corps, le sang sont les thèmes au centre de cette musique, où la contrebasse se fait monde. Une presque animalité parfois, avec aussi de vrais moments de plénitude, que l’on retrouve dans la force dramatique et musicale, sorte de palais des glaces où il y a du grain, de la matière à sculpter.
Une musique obsédante, pénétrante, tribale, qui vous happe, qui vous étreint. Une véritable expérience...
D'habitude, l'été nous parcourons les festivals et partageons avec vous nos découvertes à Saint Malo, Avignon, Paris, Belfort... Cet été sera plus calme mais nous continuons tout de même de vous proposer notre sélection culturelle hebdomadaire.
Commençons par le sommaire et le replay de la Mare Aux Grenouilles #07 (et dernière semaine pour la MAG #06)