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puce Un conte de Noël
Théâtre Gérard Philippe  (Saint-Denis)  septembre 2020

Comédie dramatique d’après le film éponyme d’Arnaud Desplechin, adaptation par le Collectif In Vitro, mise en scène de Julie Deliquet, avec Julie André, Stephen Butel, Eric Charon, Solène Cizeron( en alternance Elise Martin), Olivier Faliez, Jean-Christophe Laurier, Agnès Ramy, Marie-Christine Orry, Thomas Rortais, David Seigneur, Hélène Viviès et Jean-Marie Winling.

Reprise du spectacle joué l'année dernière à l'Odéon, "Un conte de Noël" est sur le papier une adaptation théâtrale du film tourné en 2007 par Arnaud Desplechin.

Cinéaste clivant, petit-fils génial de la Nouvelle Vague pour quelques-uns, réalisateur intellectuel aux choix esthétiques maniérés pour d'autres, Desplechin ne cache pas son goût pour le théâtre, auquel il consacre son seul film en langue anglaise, "Esther Kahn" (2000). Disciple de Jean Renoir, on pourrait dire qu' "Un Conte de Noël" est sa "Règle du jeu" à lui.

Il est indéniable que ce « Conte de Noël » était marqué, comme le chef-d'oeuvre de Renoir, du début à la fin par la théâtralité et que Julie Deliquet n'a pas eu à bouleverser l'histoire pour la transposer sur scène.

Mieux, en étant obligée de s'en tenir à un décor représentant la maison des Vuillard où se déroule en trois ou quatre jours les fêtes de Noël, Julie Deliquet a pu se défaire des afféteries du film, de ses digressions et même de certaines scènes un peu gênantes comme celles concernant les "arabes" de Roubaix.

Elle a même gommé cette dimension en confiant le rôle de Spatafora, le seul ami qui participe à leur Noël, à David Seigneur alors que dans le film, il était joué par Samir Guesmi et qu'on faisait allusion à ses petits trafics.

Paradoxalement, en théâtralisant complètement le film de Desplechin, Julie Deliquet lui donne de l'air, permet à ceux qui ne l'aimaient pas ou qui le trouvaient inutilement compliqué avec sa dizaine de personnages de s'y intéresser... et d'en comprendre les tenants et les aboutissants.

Peut-être aussi que la présence de Catherine Deneuve comme épouse de Jean-Paul Roussillon ajoutait une note d'irréalité. On sait que la star s'est toujours refusée à monter sur les planches et l'associer à un monument du théâtre français laissait perplexe.

Ici, Junon, la mère, est interprétée par Marie-Christine Ory et son mari, Abel, par Jean-Marc Windling. Il n'y a pas de différence d'âge ni de statut. Les deux acteurs construisent un couple aimant crédible, confronté à la déflagration qu'est la maladie et ses conséquences familiales puisque Junon nécessite une greffe et doit trouver un proche compatible avec elle.

C'est cela qui va précipiter toute la famille dans un chaos total, où toutes les rancoeurs rances vont sortir enfin, comme si c'était a condition première nécessaire pour que la mère guérisse.

Très marquée par Tchekhov - on se souvient de son "Vania" - Julie Deliquet commence son "conte de Noël" par une longue scène d’exposition que n'aurait pas renié l'auteur de la "Mouette". Comme pour son "Vania", elle a choisi la bi-frontalité, et le public se sent très proche de cette bataille familiale.

Elle multiplie les morceaux de bravoure au gré des épisodes où sont impliqués successivement tous les personnages. De ce repas très roboratif, elle aurait pu extraire quelques plats pour ne garder que les scènes les plus fortes. Mais, on sent chez elle un plaisir encore juvénile pour "tout" mettre en scène.

Evidemment, le clou du film est "le" conte de Noël", car, chaque année, la famille joue au sens propre un texte. On aura droit à un extrait saignant du Titus de Shakespeare.

Toujours en mouvement, le travail de Julie Deliquet demande des acteurs d'une grande disponibilité et d'une attention de chaque instant. Elle est servie par douze acteurs qui forment vraiment une troupe.

Qu'il s'agisse des trois enfants du couple (Julie André, Stephen Butel et Eric Charon), de leur neveu (Jean-Christophe Laurier), de leurs petits-enfants (Solène Cizeron, Thomas Rortrais), des compagnes ou compagnons de leurs enfants (Olivier Faliez, Hélène Viviès, Agnès Ramy), tous sont à l'unisson.

A l'heure où règne le seul en scène, on est heureux de retrouver une "vraie" pièce dans l'adaptation cinématographique d'un film touffu et parfois complaisant. Julie Deliquet a mis la barre très haut pour réussi son pari : fournir un divertissement d'une grande qualité formelle qui, pendant deux heures et vingt-minutes, ne cesse de convaincre.

Une vraie réussite.

 

Philippe Person         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
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