Musée du Luxembourg
(Paris) Du 23 septembre 2020 au 17 janvier 2021
Le Musée du Luxembourg accueille l'exposition "Man Ray et la mode", organisée par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais et la Ville de Marseille et initialement présentée au début de l'année 2020 à Marseille au Musée Cantini, avec un deuxième volet intitulé "La mode au temps de Man Ray" au Château Borély.
Elle permet de (re)découvrir un aspect méconnu de la production photographique de Man Ray, le troisième homme, avec Picabia et Duchamp, de l'aventure "Dada en Amérique" devenu une des figures de l'avant-gardisme parisien et du surréalisme.
La monstration supervisée par Xavier Rey, directeur des musées de Marseille, dont le commissariat scientifique est assuré par Alain Sayag, conservateur honoraire au Musée national d'Art moderne, et Catherine Örmen, conservateur du patrimoine et historienne de la mode, se développe en un parcours chrono-thématique dans une élégante scénographie à la chromatique poudrée de Nathalie Crinière.
Man Ray, la photographie, la mode et les femmes
Les contingences matérielles amènent Man Ray à accepter des travaux de commande en commençant par le portrait des élégantes et des personnalités du Tout Paris des Années folles, du gotha aux cercles artistiques, et la couverture des événements mondains associés.
Sa pratique photogaphique en rupture radicale avec la photographie pictorialiste alors en vigueur intéresse les revues de mode et notamment les magazines américains tels Vogue, Femina, Vanity et Harper's Bazaar en un temps qui connaît l'essor de la presse féminine et les publicitaires.
Jouissant d'une grande liberté d'éxcution, il décline les innovations techniques, telle la solarisation et l'ultra-violet ("Beauté aux ultraviolets"), et ses expérimentations personnelles, dont le rayogramme, et pour l'esthétique s'inspire de la photographie constructiviste pour la prise de vue notamment par le basculement de l'angle de vue et le décentrement du cadrage.
Man Ray aime les femme, uniques sujets et objets de ce panorama. Photos de ses modèles, muses et amantes, au nom célèbre telle Lee Miller, dont une série de portraits en petit format, ou tombé dans l'oubli comme Adelin Fidelin, jeune danseuse guadeloupéenne qui devient le premier mannequin de couleur posant pour la série de photos "La mode au Congo" avec les chapeaux "ethniques" qui sont exposés dans une galerie parisienne.
Autre muse notoire, celle de Kiki de Montparnasse, avec l'emblématique "Noire et blanche", publiée sous le titre "Visage de nacre et masque d’ébène", avec son visage mis en résonance avec un masque africain.
Une autre photographie iconique, "Les larmes", gros plan d’un œil aux cils fardés fardés avec une larme de verre sur la joue réalisée pour une publicité pour le mascara.
Femmes encore avec les pionnières de la Haute couture que sont Madeleine Vionnet, Gabrielle Chanel et Elsa Schiaparelli qui sont portraiturées comme sont immortalisées sur papier glacé leurs créations dont certaines scandent le parcours.
A lire sur le site du musée les témoignages d'admirateurs de l’œuvre de Man Ray, photographes de mode, stylistes et mannequins, ainsi que critiques, designers et éditeurs.
Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation du Musée du Luxembourg
MM
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