Cela faisait un petit moment que je ne m’étais pas plongé dans un ouvrage publié chez Préludes. Pour tout avouer, je pense même avoir raté quelques unes des publications de cette maison d’édition depuis le confinement.

Alors voilà, j’ai eu la chance de recevoir l’ouvrage d’Alexandra Pasquer, une auteure que je ne connaissais pas qui nous propose un ouvrage inspiré de faits réels, une évocation vibrante et émouvante du Canada, de ses habitants et de son histoire parfois douloureuse, où tous les espoirs restent permis.

L’histoire se déroule en deux temps. L’histoire se déroule en 1978 tout d’abord. Marie habite à Sherbrooke, dans le sud du Québec. Devenue couturière, elle est mariée à Ghislain depuis une trentaine d’années et vit une union heureuse qui leur a donné six beaux enfants.

Retour en arrière, le lecteur part ensuite en 1944. Quand John est mobilisé, ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il part pour la France. Mais les Alliés ont besoin de lui. Le débarquement changera à jamais son existence, ainsi que celle de Wendigo, l’Amérindien qui l’accompagne et avec qui, très vite, un lien profond s’est créé, à la vie, à la mort. Marie, la Canadienne française, est restée au Québec. John, le Canadien anglais, s’est installé en Normandie. Ils venaient de se rencontrer, mais un océan les a séparés. Sauf que Marie possède un lourd secret qu’elle est seule à connaître avec sa mère. Un secret de plus en plus pesant avec l’âge qui avance pour elle et qu’elle tient à raconter à Ghislain. Elle a eu un enfant pendant la Seconde Guerre mondiale qu’elle a dû abandonner et aujourd’hui elle veut le retrouver.

L’histoire de Marie, c’est aussi l’histoire de nombreuses Canadiennes qui se sont retrouvées dans la même situation à l’époque car elles ne pouvaient pas être fille-mère. Marie a beaucoup souffert de cette situation mais à trouver en Ghislain une épaule forte puis un mari aimant qui lui a permis de construire une famille unie.

L’histoire de l’ouvrage, c’est aussi le récit d’une époque marquée par la guerre, du débarquement en Normandie, d’une amitié entre les soldats et du sort des indiens pendant cette guerre (on oublie souvent leur participation d’ailleurs). On y découvre aussi des Canadiens qui sont venus délivrer un pays qu’ils ne connaissaient pas pour ensuite y rester et s’y installer.

L’ouvrage témoigne donc des nombreuses vies prises dans le tumulte des évènements, en l’occurrence ici la Seconde Guerre mondiale, des destins qui basculent par la distance et les choix que l’on fait ou que l’on nous impose.

C’est une histoire particulièrement touchante que nous dévoile Alexandra Pasquer, un ouvrage sur l’abandon qui parle d’amour, une aventure de lecture que je vous incite vivement à lire.