Depuis janvier 2005, la mini série télévisée Kaamelott fédère 4 millions de téléspectateurs sur la chaine M 6 qui se passionnent pour les aventures comico-burlesques des Chevaliers de la Table Ronde revues et corrigées par le petit bout de la lorgnette.
Aux manettes de cette série avec Alain Kappauf et Jean-Yves Robin, Alexandre Astier en est le "forgeron" en tant qu'auteur, scénariste, réalisateur et compositeur. Comédien, il incarne également le roi Arthur dans cette épopée iconoclaste
inspirée de la l'épopée du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde.
A coup d'épisodes de 3-4 minutes, il la dépoussière de manière drastique en faisant du roi Arthur, le roi des bretons à qui "entre son épée qui fait de la lumière, son Merlin qui fait pleuvoir des grenouilles et sa dame du lac qui se prend pour une truite, il ne manque plus qu'un numéro de trapèze" dixit son propre beau-père, et de ses têtes chercheuses du Saint Graal une fine équipe plutôt ravageuse.
Elaborée avec une grande économie de moyens, la série tient par des textes cocasses et désopilants, qui maîtrisent l'absurde et le burlesque et leur savant dosage avec un réalisme truculent, et une interprétation particulièrement efficace.
Les dialogues imagés, cocasses et anachroniques par rapport à l'époque sont hilarants et truffés de clins d'œil (le tabouret télétransporteur), d'anecdotes savoureuses (du lien de causalité entre les routes pavées romaines et l'invention du kilt) et
quelques réflexions satiriques sur des sujets intemporels (la peine de mort, la religion, etc...).
Quant à l'interprétation, il faut reconnaître que les acteurs sont particulièrement ébouriffants. Ils nous livrent une galerie de portraitscroustillants. Rien que l'inculte et sot Perceval le gallois qui pense que le Graal devrait être un bocal à anchois et l'enchanteur Merlin inventeur de l'onguent pour les ongles incarnés suffiraient à nous ravir.
L'intégrale propose donc les 100 épisodes du livre I, à voir et à revoir sans modération, avec en bonus le court métrage "Dies Irae" tourné en 2002 par Alexandre Astier qui constitue le creuset de la série. |