S’il y a bien quelque chose qui rapproche ces différentes œuvres : le concerto Op. 33 (transcrit par Gilles Colliard pour violoncelle et orchestre à cordes), la romance Op. 36 (arr. Damien Ventula), Le Cygne (arr. Michiko Iiyoshi) de Camille Saint-Saëns, le concerto Op. 99 de Thierry Huillet, la Pièce en forme d’Habanera de Maurice Ravel (arr. Jehan Stefan), outre la musique française, c’est la façon qu’a Damien Ventula de faire chanter son violoncelle avec beaucoup de finesse et de sophistication.

Sa virtuosité, sa recherche de timbres (en utilisant par exemple des cordes en boyau) est toujours mise au service de la musique. C’est tout à fait parlant dans le concerto de Saint-Saëns comme dans celui de Thierry Huillet (mais dans les autres pièces également). Chez Saint-Saëns, qui sera célébré cette année, le concerto n°1, œuvre plutôt conservatrice et pleine de surprises, est riche en mélodies qui mettent en valeur les aspects dramatiques et lyriques du violoncelle. On la trouve ici dans une version plus épurée parce qu’enregistrée avec un orchestre à cordes.

Le superbe concerto de Thierry Huillet qui est dédié au violoncelliste pourrait également quelque part être qualifié, sans être péjoratif, de conservateur. A lui seul, il mérite l’achat de ce disque. C’est un thème et variations, sombre et pénétrant, très mélodique, dramatique et plein de tensions, cinématographique presque.

Un beau disque de violoncelle donc.