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Christophe Carpentier  (Editions Au Diable Vauvert)  septembre 2020

Cela aussi sera a réinventé de Christophe Carpentier est le huitième roman de l’auteur mais le premier publié avec la maison d’éditions camarguaise Au Diable Vauvert suivant depuis maintenant plus de 20 ans une ligne éditoriale très "pop culture".

Auteur de science-fiction mais pas que, Christophe Carpentier est un théoricien des mondes parallèles, un chercheur. Cet écrivain et artiste contemporain de 52 ans est resté longtemps à écrire dans l’ombre puisque son premier roman Vie et mort de la Cellule Trudaine n’est publié qu’en 2008. Passionné de philosophie, il écrit même un roman autobiographique La Permanence des rêves publié en 2015. Selon ses propres mots, "l'intériorité prime et on doit se débrouiller avec".

Le climat désertique plonge le lecteur dans une ambiance Mad Max (film australien d'anticipation dystopique réalisé par George Miller, sorti en 1979) à cette différence qu’il n’y a pas de description de violence et que le conflit n’est pas de savoir à qui appartiendra le pétrole mais plus spirituellement quel mode de vie sauvera ce qui reste de l’humanité. Les sept fléaux bibliques se sont abattus sur terre : un vent obscurcissant traverse des paysages privés de la lumière du soleil depuis 6 ans, la tectonique des plaques s’accélèrent provoquant de multiples catastrophes et conflits. Deux idéaux s’affrontent. Une partie du monde existe encore tel que nous le connaissons et s’accroche sans plus y croire au modèle de croissance économique et à la sédentarité. Par ailleurs des nomades traversent le globe inlassablement pour échapper à"l’accablement climatique" et surtout transmettre de nouveaux préceptes de vie sans possession et sans violence.

Dacia, à la tête de la "caravane de Décontextualisation Nomade", recueille les hommes devenus fous de culpabilité face à une fin de l’humanité annoncée. Le principe de décontextualisation a été théorisé bien des années auparavant par Claire Kraft dont le lecteur va découvrir le cheminement intellectuel l’ayant amenée à imaginer ce mode de vie qui s’avèrera salutaire. Il est important de noter la présence de femmes d’abord incomprises devenus fortes et salvatrices aux yeux de l’auteur tout au long du roman.

C’est un roman découpé en trois espaces temps, le présent à moyen terme un monde en transition, le passé qui pourrait se situer aux alentours de notre propre présent, et le futur correspondant l’après chaos. Dans chaque espace, l’auteur utilise l’échange entre deux personnages pour analyser différentes notions de ce qui fait l’humanité, le bien comme le mal. Libéré du jugement, de l’obligation de résultat.

Cette dystopie aux frontières du réel, sortie en septembre 2020, pourrait être un recueil d’hypothèses de l’évolution des comportements sociaux si l’écrivain n’avait pas fait le choix du dialogue. Il y a peu de personnages, et les échanges sont permanents. Dans ce futur proche, la parole est devenue le seul contact sensible. Des scènes très intimes qui pourraient être portées au théâtre car les images d’un monde qui s’effondrent sont légion et finalement inefficaces à la prise de conscience collective alors seule, peut-être, la parole intime pourrait éveiller les esprits. Cela aussi sera réinventé est un pamphlet contre l’inertie qui nous gagne, toutes les facettes et les interprétations de ce que peut être et pourrait être l’Humanisme. Mais l’humanisme serait-elle une impasse intellectuelle ?

Christophe Carpentier n’est pas à son coup d’essai en matière de dystopie avec Chaosmos en 2013 chez P.O.L. il imaginait déjà un futur proche où les hommes seraient perdus entre extrême violence et lueurs d’espoir. Comme dans La Permanence des rêves en 2015, il y a dans Cela aussi sera réinventé une invitation à l’introspection à porter de tous. Y a-t-il une solution à la fin de l’humanité ? Faut-il essayer de lutter contre ? Quel choix ferais-je ?

Ce huitième roman est une expérimentation du futur qui malgré un décor chaotique laisse une atmosphère lumineuse et un étrange sentiment contrasté de sérénité malgré la peur.

 

Mélanie Martin         
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