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Centre Pompidou  (Paris)  Du 7 décembre 2005 au 20 février 2006

Tout le monde connaît William Klein. Si ce n'est lui, du moins ses photographies dont certaines sont devenues emblématiques de nos sociétés contemporaines.

William Klein, c'est 50 ans d'images fixes ou animées déclinées sur tous les supports : photographies, affiches, livres, peintures, films, œuvres graphiques, dessins. William Klein, c'est aussi bien des photos de scènes de rue faites avec les moyens du bord que des photos de mode prises avec un budget pharaonesque.

William Klein a ouvert ses archives personnelles pour réaliser, en étroite collaboration avec le Centre Pompidou, une exposition rétrospective exceptionnelle dont la très réussie scénographie s'inspire étroitement de ses travaux.

Dédiée discrètement à son épouse décédée en 2005, cette exposition incite à la rétrospective mais aussi à la découverte.

Celle d'un photographe, cinéaste, graphiste, peintre, dont l'oeuvre atteste d'une extraordinaire et polymorphe force créatrice et surtout novatrice.

Son esthétique personnelle, qualifiée d"esthétique du chaos" ou plus simplement de style, basée notamment sur l'inflation d'images, la saturation des couleurs et des novations techniques nouvelles a largement contribué à inspirer les jeunes générations.

Le caractère tout à fait novateur de l'œuvre de William Klein s'est manifesté sur de nombreux plans.

En effet, il a écarté la seule fonctionnalité documentaire de la photographie en démontrant que sa pratique pouvait se rapprocher de celle de la peinture et a donc apporté une réflexion sur la notion d'art photographique en la confrontant à l'un des arts majeurs qu'est la peinture.

D'ailleurs à cet égard il est intéressant de constater que dans l'espace voisin le Centre Pompidou expose des toiles du peintre Marc Desgrandchamps qui travaille d'après des photographies.

De plus William Klein est certainement le précurseur des artistes plasticiens dans la mesure où il a multiplié les supports créatifs à l'origine de

Dès l'entrée de l'exposition, une grande composition de photos, dont certaines devenues mythiques, vous sautent aux yeux et saisissent l'esprit. Le cadrage inhabituel, le traitement de la pellicule, la saturation des couleurs constituent autant de sollicitations voire d'agressions visuelles qui ne peuvent laisser indifférent. Car William Klein ne fait pas dans l'imagerie newtonienne.

Un grand couloir en quadrichromie, émaillé de ses réflexions, serpente dans l'exposition et dévoile la chronologie de son travail.

La palette chromatique de Klein, noir, rouge, jaune et blanc, se retrouve dans les toiles abstraites dans lesquelles la géométrie tend vers le graphisme avec des compositions lettristes dadaistes qu'il peignait alors que, élève de Fernand Léger, il était attiré par l'expressionnisme abstrait des peintres de l'école de New York.

De la peinture au photogramme il n'y a que l'espace d'une chambre noire et certaines de ses expérimentations ressemblent à des radiographies médicales inversées.

Dans la salle opposée, toute en lumière tamisée, vitrines et cloisons transparentes reçoivent les ouvrages et tirages originaux des photographies des grandes capitales mondiales New York, Tokyo, Moscou, Rome ou Paris, parfois portant les indications en rouge pour le tirage.

L'évidence saute aux yeux également William Klein est plus inspiré par Rodtchenko que par Doisneau.

Klein montreur et monteur d'images fait de la photographie un acte créateur. Après l'acte matériel de la "simple" prise de vue, qui procède déjà néanmoins d'une certaine conceptualisation, puisque l'image est déformée par l'utilisation d'objectifs ou de procédés inusités à l'époque, intervient un processus créatif qui consiste à travailler sur l'image par le biais du recadrage, de la retouche et autres procédés qui recréent l'original.

En analysant son propre travail, William Klein prend conscience de ce que ses "photographies devenaient de plus en plus des maquettes pour un film". Bien évidemment, qu'est-ce techniquement le cinéma qu'une suite d'images ? Et William Klein anime sa vision du monde.

Dans une salle ouverte sur la ville, deux cubes recréent de minuscules salles de projection dans lesquelles deux écrans diffusent de nouveaux montages réalisés par William Klein lui-même à partir d'extraits de ses plus fameux films.

 

En se retournant, deux grands murs d'images happent le regard du visiteur par la taille des photographies totalement individualisées et participant pourtant d'une autre identité, une composition en mosaïque à donner le tournis.

 

 

William Klein est également très connu pour ses photographies de mode que s'arrachaient les magazines.

Grand angle, téléobjectif, mouvement de l'appareil sont utilisés pour renforcer la violence inattendue qui se dégage de scènes de d'essayage et de défilés.

Et le vêtement devient aussi un prétexte à faire de la mise en scène pour des photo-collages souvent noires en rupture totale avec l'iconographie des milieux de la mode.

En symétrie du mur d'images d'entrée, l'exposition se clôt sur la salle des contacts peints, ses derniers travaux en date.

Dans ce hall, les murs sont couverts d'agrandissements monumentaux de planches-contact peintes spécialement pour cette exposition.

Mise en parallèle de symétrique telle les mannequins filiformes d'Alaïa et les femmes très rondes du Club Allegra fortissimo ou images choc en deux photos frontales comme l'enfant qui brandit une arme menaçant puis souriant, William Klein n'a rien perdu de son acuité.

 

"Anything goes" William Klein

Crédits photos : Thomy Keat (plus de photos sur la galerie )
avec l'aimable autorisation du Centre Pompidou.


MM         
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