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James Scudamore  (Editions La Croisée)  février 2021

Belle rencontre avec cette lecture d’un auteur anglais que je ne connaissais pas, James Scudamore, qui avec son dernier ouvrage n’épargne pas la bonne société britannique et ses dérives séculaires. Publié aux éditions La Croisée, Monstres anglais porte très bien son titre.

L’histoire se passe dans les années 80. Il nous raconte l’histoire de Max, un enfant très attaché à son grand-père qui va devenir pensionnaire d’une école censée être respectable, voyant brutalement son enfance idyllique auprès de lui disparaître. Dans cette école, il va découvrir un monde aux règles insondables, aux châtiments arbitraires où les abus sont érigés en système. En même temps, il va aussi sceller des amitiés pour la vie avec Luc, Simon et Ish, qui vont comme lui connaître les coups de bâtons, de fouet et les violences physiques. Evidemment, chacun ne vivait pas cette situation de la même façon, certains prenant sur eux quand d’autres laissaient se dégager davantage d’émotions, noyées par des larmes souvent pour max.

Devenus des hommes, ils vont voit éclater au grand jour un terrible secret concernant cette école, celle de l’un de leurs anciens professeurs qui se retrouve mis en examen pour attentat sur mineurs. Revoyant Simon une dizaine d’années plus tard, il apprend de celui-ci qu’il a été violé durant cette période. Retrouvant ensuite ses autres anciens camarades, il découvre qu’eux aussi ont connu les mêmes sévices. Max va alors s’interroger. Il va se rendre compte que battu durant cette période, il a frôlé de subir les mêmes choses que ses camarades, échappant miraculeusement au viol. Est-ce quelqu’un savait ou avait connaissance de ces faits ?

En interrogeant ses amis, Max va découvrir l’étendue des abus dans cette école pour mesurer ensuite peu à peu le poids des dommages émotionnels qu’il porte encore en lui. La violence et le tabassage en règles et en public s’accompagnent en privée de sévices et d’abus sexuels. Il est alors temps pour lui de se rappeler, de lire entre les lignes. Rien ne brûle dans la mémoire comme l’injustice.

Se dévoile alors le cauchemar de cette école qui accueillait des enfants de bonnes familles, souvent riches qui pensaient confier leurs enfants à une institution scolaire réputée et respectée. Se dévoile aussi la loi du silence qui régnait dans cette école, des adolescents qui n’osent pas dévoiler leurs sévices, qui ont souvent honte de ce qu’ils subissent, se sentant parfois mêmes responsables et qui en même temps pensent être les seuls à les subir. Une loi du silence qui touche aussi certains parents, qui savaient ce qu'il se passait dans cette école sans pour autant s’en offusquer.

Alors évidemment, le sujet de l’ouvrage n’est pas d’une grande originalité, la pédophilie et les sévices dans les pensionnats anglais ont déjà été racontés dans des ouvrages ou vus dans des reportages ou des films.

Sauf qu’ici, l’ouvrage dévoile aussi une relation sublime, qui fait l’objet de pages magnifiques entre le grand-père et le petit-fils. Un grand-père qui lui enseigne de nombreuses choses sur la vie quotidienne avec beaucoup d’humour d’ailleurs, il lui dit aussi ne pas avoir peur de dire les choses.

Et en même temps, l’ouvrage nous montre bien le poids de l’enfance sur la vie d’après mais aussi le point de l’institution anglaise sur les parents et la société qui s’empêchent de dévoiler l’impensable. Et puis, il y a le titre, particulièrement bien choisi, pas seulement lié aux atrocités commises dans le pensionnat, que je vous laisse découvrir à la lecture de l’ouvrage.

L’ouvrage pour finir, est un formidable écrit pour bien comprendre ce qu’il peut se passer dans la tête des victimes de ces sévices sexuels, des façons différentes qu’elles ont de réagir (les personnages du livre le montrent très bien) qui va même jusqu’à une certaine forme d’accoutumance à la violence.

Monstres anglais est donc un excellent ouvrage qui m’a fait découvrir un auteur, me donnant envie d’aller me perdre dans ses précédents ouvrages.

 

En savoir plus :
Le site officiel de James Scudamore


Jean-Louis Zuccolini         
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